L'usage à grande échelle du poison dans la lutte contre la prolifération de certaines espèces animales sauvages dites nuisibles a eu un impact dangereux sur la faune et la flore locale, indiquera monsieur Mohamed Boukhatem, président de la Fédération de wilaya des associations de chasseurs. En effet, de nombreux paysans recourent au poison enrobé dans des appâts afin de protéger leurs récoltes contre les destructions causées par le sanglier et les prédateurs d'animaux domestiques tels que l'hyène et le loup dont la multiplication est devenue une menace pour leur bétail. Selon le président de la Fédération des associations des chasseurs, le recours à l'usage du poison contre les prédateurs dans la zone forestière du nord de la wilaya, notamment à Ouzera, a décimé des dizaines d'animaux sauvages et d'oiseaux. Dans une déclaration à la radio locale, il dénoncera le massacre de la faune sauvage par le poison de type Lanat, variété très puissante et interdite dans les commerces, comme cela a été confirmé par les résultats des analyses de laboratoire. Mais pas seulement, outre le risque qu'il présente pour les espèces sauvages de par sa forte toxicité et dans la pollution des cours et des points d'eau, il est également un danger mortel pour les humains qui utilisent ces eaux pour les besoins domestiques des personnes et l'abreuvement du cheptel. Dans ses explications sur la menace qui pèse sur les personnes et l'environnement, Mohamed Boukhatem avancera l'argument selon lequel la prolifération de la faune sauvage est devenue une menace pour les récoltes et le bétail des riverains de la forêt faute de battues. L'administration ayant délivré, l'année dernière, une autorisation à la fédération pour organiser des battures mais qui n'ont pu être menées pour des raisons qu'elle a imputées au problème de manque de cartouches et de munitions. Utilisé par les fellahs pour se protéger des attaques des prédateurs, le type de poison utilisé connu sous l'appellation Lanat, qui, du reste, est strictement interdit à la vente, est disponible et commercialisé dans les grands marchés, indique-t-on. La seule solution au problème est la multiplication de battues pour réduire la forte prolifération du sanglier et les autres prédateurs carnassiers afin d'éviter aux fellahs et riverains de la forêt de causer un drame écologique dans les zones à fort potentiel faunistique. M. EL BEY