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Entre passé et présent
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 12 - 2013

La ville d'Adrar fut créée en 1904 pour installer surtout des commerçants venus de Ouargla, Metlili, Ghardaïa. Des habitations furent construites et constituèrent le premier embryon de la ville qui recensait entre 200 et 300 âmes pour atteindre 3 000 en 1961 et un peu plus de 50 000 en 2006. La première école fut érigée en 1933 et le premier hôpital ou dispensaire en 1943.
Aujourd'hui, Adrar est en train de devenir un lieu de villégiature où malgré la chaleur estivale (plus de 42°C), il le faut, car les dalles ont en besoin pour mûrir, il fait bon d'y vivre. La ville a connu un bond spectaculaire. En un quart de siècle, elle a changé et commence à plaire à ses habitants et aux visiteurs. C'est une ville vouée entièrement au culte de l'islam, terre d'asile, véritable havre de paix. Tous ceux qui ont goutté l'eau de sa foggara vous le répèteront, nul n'échappe à sa beauté et à sa féérie légendaire qui attirent de nombreux investisseurs touchant plusieurs domaines. La région de Touat continue toujours à émerveiller et à fasciner et la gorgée d'eau vous fera indubitablement beaucoup de bien, comme pour ses « ziarattes », coutumes traditionnelles et ancestrales qui se perpétuent à travers le temps, dont le secret est source de bienfaisance et de prospérité. L'habit qui prévaut est inéluctablement le chèche et la gandoura, vêtement ample pour mieux se protéger de la rudesse du climat et se sentir à l'aise. Généreux, humbles et hospitaliers, les Adrari prennent les choses comme elles se présentent et considèrent que tout ce qui vient du ciel, donc du bon Dieu, est le bienvenu. Feu Cheikh Belekbir, personnage charismatique les a imprégnés de sa sagesse, de sa piété, de sa soumission et son abnégation pour le Seigneur. Les prémices d'une vie, le pourquoi d'une existence et son utilité. Son ancienne mosquée a été complètement rasée pour ériger une autre, plus spacieuse et plus belle, un véritable bijou architectural. En outre, Adrar est dominée par la couleur ocre que l'on retrouve partout, d'où son nom de ville rouge. Elle est surtout connue pour ses palmiers, sa poterie et ses foggaras. Les Foggara, ce sont ces anciennes conduites d'eau souterraines destinées à irriguer le palmeraie. Ouvrage hydraulique pour réduire au maximum l'évaporation, les foggaras dont le creusement a été entièrement réalisé par la main de l'homme, utilisent un système de galeries souterraines permettant de drainer l'eau au moyen d'une succession de puits d'aération jusqu'à ce qu'elle émerge à la surface du sol sous forme d'une grande seguia, redistribuée ensuite par un distributeur de pierre (Kesria) vers de petites rigoles. Le partage de l'eau est matérialisé par des «peignes» répartiteurs en pierres, placés à travers des canaux d'irrigation qui assurent toutes les divisions et subdivisions. Le fonctionnement, quant à lui, est contrôlé par un «kial», lequel détermine la quantité d'eau en fonction du montant de l'écot versé par le demandeur. Une trouvaille extraordinaire qui continue d'émerveiller à ce jour et dont la réalisation est attribuée au génie de l'homme. Aujourd'hui, la ville d'Adrar est en pleine mue et les nombreuses réalisations achevées ou en voie de l'être sont un signe ostentatoire de son développement. L'image de la citerne tractée par un tracteur pour servir à l'irrigation des arbres est dépassée. Le goutte-à-goutte, plus esthétique et plus efficace la remplace et permet aux piétons de déambuler sous leurs ombrages. Plusieurs avenues sont bordées d'arcades recouvertes de roseaux. Il faut rappeler que quand le soleil tape fort, il vaut mieux ne pas se risquer sous ce soleil de plomb. On a l'impression parfois de l'avoir juste au–dessus de la tête. Si auparavant, la route qui menait au quartier de «Bni Ouskout» paraissait furtive et désemparée, aujourd'hui ce n'est pas le cas, une route à double voies l'a remplace, inondée de lumière et grâce aux nombreux lampadaires admirablement décorés et sertis de motifs qui nous renvoient au côté traditionnel, et apportent une note de gaieté le soir, lorsque les habitants se pavanent à la recherche d'un brin de fraîcheur. A Adrar, on circule librement. On se sent plus en sécurité qu'ailleurs. Un vaste projet consacré à la réfection des routes vient de voir le jour. Si une seule école existait et faisait office de lieu de culture, d'enseignements et d'éducation jadis, en 2013, les écoles primaires, les CEM, les lycées ne se comptent plus sur le bout des doigts. Ce qui a énormément contribué à la scolarisation des filles. Même dans les contrées les plus reculées et les plus isolées, l'école est là. A titre d'exemple, Timiaouine à 950 km d'Adrar. L'université africaine est la preuve tangible du formidable essor économique qu'est en train de vivre la wilaya et les autorités locales, sous la houlette de l'impétueux Aderrahmane Fouiteh, wali d'Adrar, en sont conscientes et ne ménagent aucun effort quant à l'épanouissement de cette région appelée à devenir une plaque tournante et un carrefour incontournable dans les années à venir. La Radio, grâce au dynamisme de son personnel et de sa directrice, joue et continue à jouer un rôle prépondérant dans la région par la tenue de forum, d'émissions variées qui trouvent bonne écoute et bonne audience. Une initiative à encourager. La construction de logements sociaux et ruraux va bon train et le PSS (Plan Spécial Sud) a été mis en place afin de répondre à une demande sans cesse croissante. Il faut rappeler, au passage, que la wilaya compte 294 ksour et la plupart des habitations sont en «toub» (pizé)) et le défi à relever est colossal. Aussi, la réalisation de pareilles structures battent le plein et au niveau de la ville d'Adrar, de nouveaux quartiers ont vu le jour (140 Logements, Tililène, route de l'aéroport...). Jadis, endroit désert et désolé, aujourd'hui parcourir les dédalles de ces quartiers vous rassure. Adrar est en train de voler la vedette à certaines grandes villes et les investisseurs accourent de partout. Aujourd'hui, les Adrari ne font plus la queue devant les stations d'essence à la recherche d'une bouteille de gaz, le gaz domestique est dans les ménages dont la préparation du couscous est un régal pour le palais. Une réussite dont ils ont le secret et les visiteurs vous le répèteront et le confirmeront. Auparavant, circuler sous un soleil de plomb, représenté une rude épreuve physique très éprouvante pour le corps. Seuls quelques taxis aux allées et venues timorés parcouraient la ville. Actuellement, le transport privé est venu à la rescousse et les circuits proposés donnent entière satisfaction. Il suffit de faire ces courses, de monter dans un bus ou dans un taxi et on arrive sans encombres à destination. Pratiquement toutes les destinations sont desservies (Alger, Oran, Sétif, Ghardaïa, Tindouf, Béchar, Hassi-Messaoud). Les passagers ont l'embarras du choix (par route ou par avion). Dans le domaine de l'assainissement, jadis, inexistant, seules quelques fosses perdues ou sceptiques étaient utilisées, et aujourd'hui, est devenu une réalité, le réseau actuel donne entière satisfaction. La centrale électrique alimentée au gaz produit par la raffinerie de Sbaâ (40 kms d'Adrar) témoigne de la volonté des dirigeants à faire d'Adrar et de sa région un pôle attractif. La valeur et la beauté de la région tiennent d'abord de sa variété. Chaque élément qui la constitue est unique, irremplaçable indispensable. Derrière les manifestations religieuses, culturelles, sportives, derrière les coutumes, arts et traditions se dissimule un monde très élaboré indivisible, solide où vivaient et vivent encore ces peuples dans un cosmos ordonné et structuré avec une complémentarité du monde moderne. Adrar est en train de passer à une vitesse supérieure.

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