Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement n'a pas cru aussi bien dire en évoquant la problématique de l'approvisionnement en eau potable face aux députés de l'APN. Outre, les difficultés liées à la distribution de cette matière première vitale représentant une plus value économique de haute importance, pour plusieurs secteurs économiques, ainsi que pour le bien être des ménages, l'eau est pareillement une substance garante de la santé publique. A Alger, ces derniers jours, l'eau potable recueillie des robinets est gravement polluée au point où des diarrhées se sont déclarées chez plusieurs sujets, et dans des quartiers différents. On signale selon des témoignages concordants des prises en charge de patients qui ont fait des crises de colites aigües dans des centres hospitaliers, fort heureusement sans trop de gravité. L'eau potable semble être la cause des dysfonctionnements des organes digestifs. L'eau censée être potable est en effet sujette à des odeurs mystérieuses, à des relents de tuyauterie, et tachée de colorants, qu'il est difficile d'identifier pour les profanes. Si les mesures d'amélioration de la distribution sont reconnues comme réellement effectives au niveau des agglomérations algéroises, la qualité de l'eau distribuée reste suspecte. L'intervention du ministre des Ressources en eau appelant à la création de commissions chargées du suivi et du contrôle de l'état des réseaux d'AEP, puis la réhabilitation des canalisations d'assainissement n'est pas fortuite, même à Alger où bon nombre de citoyens ne consomment l'eau du robinet que pour les tâches ménagères. Les Algérois se sont mis à mettre la main à la poche en achetant des fardeaux d'eau minérale ou de source, pourtant, il n'y a pas si longtemps, après la mise en service du dessalement de l'eau de mer de l'usine des sablettes, les consommateurs de ces eaux traitées en étaient très ravis, au point de la comparer à des eaux de source. Pourquoi en si peu de temps après leur mise en service, ces canalisations d'AEP de l'Algérois font déjà l'objet de discrédits au regard des dégâts qu'ils subissent presque de manière cyclique ? Si les diarrhées signalées jusqu'à présent n'ont pas provoqué de dommages préjudiciables et à grande échelle sur la santé publique, il n'en demeure pas moins que la collecte, les traitements, et la gestion des réseaux d'AEP devraient faire l'objet d'une attention particulière de la part de ceux qui ont la charge de veiller au bien-être des citoyens, en assurant une distribution de qualité, ainsi que des numéros verts d'alerte fonctionnels sept jours sur sept et 24H/24.
