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Discours sur la Mondialisation ; Populisme, Partisanat, Compétition et Dislocation
Publié dans AlgerieNetwork le 07 - 01 - 2014


Discours Populistes
Il précède toujours un « combat » déterminant dans l'histoire du groupe en tant qu'entité dominante ou dominée. Le peuple y souscrit car il est nourrit dans « l'histoire sacrée et glorieuse» passée d'un groupe héroïque qui a toujours relevé le défi des autres groupes prédateurs. Pour comprendre la perversion des discours de guerres passées (pour la survie ou la colonisation), nous examinerons seulement un échantillon du discours sur la mondialisation qui est très représentative de cette friponnerie mentale digne d'une mise en scène hollywoodienne.
Nous rechercherons à comprendre les raisons de la popularité et de l'argumentation de ce discours sectaire. Les raisons du discours populiste sont dues au disfonctionnement chez les citoyens, les économiques, les intellectuels, les politiques et les médias. La paresse intellectuelle du citoyen y est pour beaucoup. Le citoyen désenchanté par la sphère politique n'a pas le temps de la réflexion et « les engagements partisans et démagogiques » ne l'intéressent plus. Les spécialistes, avec leurs oeuvres arides, sont difficiles à comprendre. Alors, on devient quelque part vulgaire en essayant de vulgariser.
En réalité, « la complexité » de l'interaction économique au niveau globale dépasse les spécialistes eux-mêmes. Le citoyen préfère alors déléguer son opinion aux médias (sensationnels) et leurs relais; les stars intellectuelles médiatiques. Les médias ont leurs raisons (l'audience) et leurs recettes (la peur). Alors, les spots limités par le temps doivent attirer l'attention. Casser un Mac Donald est une confusion grotesque qui ne rajoute aucune compréhension au problème. On ne sait toujours pas (scientifiquement) pourquoi les OGN sont mauvais et pourquoi (économiquement) Toyota qui ramène de l'emploi est un danger. Les raisons de l'argumentation du discours populiste sont : la Compétition et la Dislocation.
Discours Partisan
Ce discours est lui aussi dépassé car on est en pleine mondialisation rien ne sert à convaincre les incrédules. Les sociétés qui refusent la mondialisation sous couvert identitaire seront balayées. Paradoxalement, il n'y' a pas mieux que la mondialisation pour que votre village (identité) soit connu de tous. Si votre identité est « authentique » alors elle survivra par le partage avec les autres et n'aura plus besoin des subventions de l'état pour survire. Les résistants à la mondialisation, par leurs débats stériles, ne font que perdre du temps précieux à l'intégration de leur population et de leur territoire. En réalité, « ces élites » se battent pour leurs propres survies. Ali Harb note : « Il semble que cette nouvelle équation inquiète et dérange les intellectuels et les protagonistes qui n'ont pas cessé de se considérer comme l'élite exerçant sa tutelle intellectuelle sur l'identité et la culture ou le savoir et la vérité ». L'opinion se débat toujours avec un langage incapable de se dépasser.
Discours de la compétition ;
Le terme « compétition » démagogique fait vendre car il réveil un sentiment (la guerre) humain qui a déjà ramené tant de malheurs. Ce discours parle de la nécessité de se préparer pour un conflit (guerre économique) généralisé qui a déjà commencé à l'échelle de la planète , qui se fait dans le « silence » total et dont les enjeux sont la suprématie à l'échelle mondiale . Ce discours aide le politique à prendre des décisions qui ne sont pas économiques et sociales. Il l'aide aussi à attribuer des maux externes à sa bonne gouvernance. Les protectionnistes y trouvent une bonne occasion, de même que les dé-régulateurs ou les fervents de la préférence nationale et de la sécurité.
L'Amérique se trouve même dans une peur de la compétitivité du tiers monde alors que ce dernier a lui-même peur de l'hégémonie américaine !. Le slogan « le marché gagné par le concurrent est perdu par vous » est stupide car il suppose une somme constante au marché alors que ce dernier ne cesse de s'agrandir sans cesse par la valeur ajoutée notamment. Le slogan « la force des autres sera votre faiblesse » est aussi ridicule car un marché prospère chez votre « concurrent » vous permet de vendre votre produit grâce au pourvoir d'achat de ces derniers.
On sait qu'une monnaie faible aide plutôt vos exportations et vous ramène des touristes. On compare un état à une entreprise, ce qui est une absurdité car l'entreprise est multinational dans ses employés. Elle peut tomber en faillite mais pas l'état. Quant au travailleurs, ils peuvent toujours être réembauchés ailleurs. On sait maintenant que « la productivité locale » suffit à augmenter le niveau de vie et que « l'interdépendance » du monde est un mythe exagéré qui a peu d'effets sur le salaire et l'emploi local. C'est plutôt le taux d'intérêt qui joue le rôle majeur.
Il ne faut pas occulter les guérillas économiques (ou les scientifiques sont les nouveaux guerriers) qui se jouent entre les USA, l'UE et le Japon. Chacun veut son indépendance militaire (nucléaire, antimissile et autres), spatiale (lanceurs, GPS et autres) et économique (monnaie, taux d'intérêts et autres). Ces combats sont en réalités des combats entre des multinationales et non pas entre des états. Notre histoire continue d'obéir à la vision fasciste ; « la guerre constitue l'état naturel des choses » comme le disait Hitler. Rommel de l'autre coté a inventé la guerre « sans haine ». L'instinct Nazi s'est juste reconverti dans les sociétés industrielles apparemment dans la devise de Rommel avec l'approbation de toute l'humanité. Personne au monde ne crie à l'injustice de cette populace qui meurt de faim, de maladie et d'exclusion à cause de cette nouvelle guerre sans haine.
L'humain a perdu sa voix et sa voie !. La nouvelle guerre industrielle est une résultante de l'histoire de l'humanité qui s'est cloîtrée dans des groupes prédateurs. La balance « guerre industrielle » est renversée ; la partie guerre est devenue la fin et la partie industrielle est devenu le moyen. Ce trop plein matériel est dû à un vide spirituel. Un vide qui est maintenant prêt à se remplir avec tous les déchets de l'irrationnel
Discours de la dislocation ;
Le discours de dislocation des territoires fait croire à la dislocation de l'identité du groupe. Ceci est faux. Quant vous voyagez (et lorsque les territoires disparaîtront, ce qui se fera), vous emportez toujours votre « identité » (cerveau) avec vous. Les groupes resteront toujours, mais comme ils sont dynamiques, ils changeront de formes, d'éléments et de contenance.
Ce sont déjà les groupes cyber qu'on rencontre dans les nouveaux forums qui s'organisent virtuellement par affinité « spirituelle » et non plus géographique. On rentre et on sort d'un forum avec une liberté déconcertante. On ne tue plus l'autre car il est tout simplement autre (nationalité différente); ce qui était une aberration criminelle.
qu'en est-il réelement :
Morin résume bien la crise existentielle : « La course de nos économies engagées dans la compétition internationale est devenue folle. De même que la croissance industrielle incontrôlée produit des nuisances écologiques de plus en plus graves, l'organisation hyper-rationalisée et hyper-chronométrée que produit la course économique exerce ses contraintes sur tous nos rythmes naturels et ronge notre mode de vivre. Liez à cela les développements de l'atomisation des individus dans les agglomérations urbaines, la destruction des anciennes solidarités sans apparition de solidarités nouvelles, les solitudes et les angoisses que les uns calment par la drogue, les autres par les somnifères, tranquillisants, yogismes, zens, gourous, psychanalystes. Alors je crois que l'on va vers une grande crise qui, seulement si on parvient à la surmonter par une métamorphose de civilisation, sera salutaire »
Les objectifs économique (marché) et publiques (administration) dénués de sens humain-libre emmenant avec eux un accroissement de la régulation (cybernétique). Le challenge futur sera de concevoir l'organisation d'une société moderne évolué dans un système globale[i].
Aux Etats-Unis, le seuil de pauvreté est d'environ $11 par personne et par jour. 60% de la population mondiale vit en dessous du seuil de 3 par jour et par personne, 60% de la population mondiale ne peut donc s'offrir les produits de base nécessaire achetés aux prix établis par les marchés mondiaux ; médicaments, nourriture, éducation.. etc.
Le chiffre d'affaires de General Motors est supérieur au PIB du Danemark ; celui d'Exxon Mobil dépasse le PIB de l'Autriche. Au USA, il y a 32 millions de personnes dont l'espérance de vie est inférieure à 60 ans, 40 millions sans couverture médicale, 45 millions vivant en dessous du seuil de pauvreté, et 52 millions d'illettrés... Dans la CEE, il y a 50 millions de pauvres et 18 millions de sans-emploi... 1 milliard de chômeurs et de sous-employés dans le monde...
L'économie est devenue un facteur « culturel » à cause de la concentration de l'esprit de la masse sur la consommation (alimentation, habillement, Electroménagers, habitats, véhicules, divertissements, etc.).
Vivian Forrester, « L'horreur économique »
Dans « L'horreur économique », Vivian Forrester nous prévient :,
« Nous pouvons résister à cette étrange dictature qui exclut un nombre toujours croissant d'entre nous, mais garde, c'est là le piège, et surtout notre chance, des formes démocratiques. »
« Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que les politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance: des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà se pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. »
« Nous ne vivons pas sous l'emprise fatale de la mondialisation, mais sous le joug d'un régime politique unique et planétaire, inavoué, l'ultralibéralisme, qui gère la mondialisation et l'exploite au détriment du grand nombre. Cette dictature sans dictateur n'aspire pas à prendre le pouvoir, mais à avoir tout pouvoir sur ceux qui le détiennent. (…)
Défis de l'Economie; Profit et Mondialisation
La survie ne doit pas se baser sur la perfection darwinienne mais la diversité universelle. Le monopole de Microsoft tue des milliers d'entreprises qui auraient produit des logiciels plus diversifiés. La richesse est dans la diversité et non dans la performance...
La mondialisation est une agglomération de profit. L'économie mondiale doit être universelle mais dans la diversité. Une économie unique, quelque que soit sa performance, et qui subit une crise, va tuer des milliards de personne par une famine honteuse.
La chute du mur de Berlin a donné la liberté de la pensée à des centaines de millions d'humains. Elle les a aussi précipité dans la famine, la prostitution, l'alcoolisme, la pègre russe et la déchéance humaine à cause de leur insertion brutale dans cette économie Mondiale. Comment devient-on soudain compétitif dans un système qui l'est depuis des siècles déjà ?. Est-ce que cette instabilité économique ne va pas engendrer des instabilités sociales et politiques en emmenant les troupeaux de chèvre chez le loup ?. Il ne faut pas que l'autarcie devienne une solution extrême.
La mondialisation est une course vers le sommet où les Etats-Unis partent certes favoris mais les concurrents sont très sérieux. Il s'agit de l'Europe, de la Chine, de la Russie, du Japon et même de l'Amérique du Sud ?. L'enjeu semble se jouer en Asie Centrale. Le combat est total ; il est technologique, économique et culturel.
La déstabilisation des économies des pays asiatiques n'est pas due à une défaillance de performances des économies mais aux jeux pernicieux des instabilités financières. L'agriculteur ne doit pas mourir de faim à cause d'un taux de change, d'une histoire de mœurs d'un président ou de la mort d'un dictateur...
Si un système économique est défaillant, il faut l'adapter, l'améliorer et ne pas surtout hésiter à le changer. Seuls les Dieux restent. Les économies, les politiques et les hommes doivent toujours changer pour changer ces mêmes changements. Voici quelques changements qu'on doit faire contre les spéculateurs :
– taxer les revenus du capital (Taxe Tobin) ; Demander la solidarité des riches et non pas celles des pauvres !.
– réprimer les paradis fiscaux
– reconquérir la souveraineté de l'état contre la souveraineté du marché par la nationalisation. Maintenant, on a beaucoup plus confiance dans une action boursière du gouvernement que dans celle du privé.
– reconquérir le pouvoir sur les décisions économiques. Le parlement doit avoir ses propres experts économiques et non plus se fier aux avis « experts » des organes privés. C'est aberrant pour ce gouvernement qui confie un dossier financier sur X à un ministre des finances qui le confie à des fonctionnaires qui le confient à des experts qui sont en même temps les cabinets conseils des multinationales !. Le ministre, grâce aux conseils experts fera voter la loi X par sa majorité parlementaire. Le tour est ainsi joué non pas en faveur du citoyen qui ne sait pas « qui négocie quoi ». Un citoyen qui ne comprend rien non plus à cette monstrueuse complexité qui échappe maintenant à tout contrôle sous le prétexte de la prospérité boursière. Mais où se trouve cette information transparente dont les politiciens nous sermonnent durant les périodes électorales ?. Le tour est donc joué en faveur de la prospérité des multinationales !. La vigilance est donc de rigueur !.
– le Don et le Partage des ressources planétaires.
L'économie libérale a un péché capital; elle ignore dans sa modélisation mathématique les forces humaines psychologiques, sociologiques et politiques. Sa prévision ignore le chaos et encore plus l'imagination. Il faut que l'économie cesse de devenir une confrontation contre la Société mais une coopération avec la Culture.
Référence
Le prix Nobel d'économie James Tobin a proposé une taxation sur les marchés de change. La taxe Tobin a été boycottée sous la pression des milieux financiers.
Bernard Perret et Guy Roustang, L'Economie contre la Société. Affronter la crise de l'intégration sociale et culturelle, Seuil, 1997.
N. Luhmann, Globalization or World Society: How to Conceive of Modern Society?, Intern. Review Sociology 7, 1997.

Jamouli Ouzidane


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