Tout d'abord, bonne année 2018, meilleurs vœux : que la protection de santé devienne un droit et non pas une faveur, que la liberté d'expression et d'opinion soit respectée, que les coupures d'électricité et d'eau soient rares, que les sachets du lait et les pommes de terre soient disponibles au commerce, que …, que …, que … Avant-hier, vos confrères et consœurs en Algérie ont manifesté à l'intérieur de l'hôpital Mustapha Pacha. Malheureusement, les forces de votre patient Algérien M. Abdelaziz Bouteflika ont violemment dispersé un rassemblement de médecins. Résultat : une vingtaine de blessés, dont un grave, ainsi que plusieurs arrestations. Pour plus d'information, nous vous invitons à lire les articles suivants : http://www.jeuneafrique.com/507047/societe/algerie-une-manifestation-des-medecins-residents-tourne-a-la-bastonnade/ https://www.tsa-algerie.com/plusieurs-blesses-dans-des-accrochages-entre-medecins-residents-et-policiers-a-alger/ http://www.algerie-focus.com/2018/01/front-social-medecins-residents-disperses-a-coups-de-trique-a-alger/ https://algeriepart.com/2018/01/03/video-photos-medecins-residents-gravement-reprimes-a-alger/ Vous comprenez, Monsieur Monségu que quand la France assure des soins de luxe aux responsables militaires et politiques des pays en voie de développement en employant des médecins compétents et honnêtes comme vous, ils ne vont pas développer le secteur de la santé dans leurs pays et osent même tabasser vos confrères et consœurs qui ont le niveau de Bac+7 en faisant appel à des policiers qui ont le niveau Bac-7. C'est évident, quand on nous propose une BMW avec prise en charge totale de l'assurance, l'entretien et le carburant, c'est tout à fait logique qu'on abandonne notre vieille Twingo. Que vous le voulez ou pas, les autorités françaises et vous ainsi que vos confrères/consœurs Français, vous êtes complices dans la dégradation du secteur de santé dans les pays africains, la mort de milliers d'africains à cause d'absence des conditions (humaines & matérielles) de soins, l'augmentation des migrants venant demander l'Aide Médicale d'Etat en France, etc. En Algérie, le décès des femmes enceintes est devenu un fait divers : http://www.algerie-focus.com/2017/07/video-djelfa-femme-enceinte-bebe-morts-suite-a-refus-dadmission-a-lhopital/ https://www.tsa-algerie.com/leffroyable-histoire-dune-femme-enceinte-morte-a-lhopital-parnet-a-alger/ https://www.liberte-algerie.com/actualite/enquete-sur-le-deces-dune-femme-enceinte-a-lhopital-de-kolea-259887 http://www.lematindz.net/news/21866-pourquoi-mon-epouse-et-mon-bebe-sont-ils-decedes-a-la-clinique-du-parc-a-bouzareah.html https://observalgerie.com/actualite-algerie/societe/une-femme-enceinte-perd-son-bebe-et-meurt-apres-avoir-ete-refusee-a-lhopital-video/ Si la France ne veut plus accueillir la misère du monde comme le disent certains politiciens français, elle n'a qu'à cesser de favoriser directement ou indirectement la misère dans les pays en voie de développement. Comme « la consommation responsable » et « le commerce responsable » existent, « des soins responsables » doivent aussi exister, surtout que la Président Français Emmanuel Macron nous répète sa chanson de « moralisation » de la vie politique. La « moralisation » doit couvrir les relations internationales de la France avec les pays en voie de développement. Vous savez que la solution est simple : pour résoudre définitivement ce problème (et soulager la conscience des professionnels de la santé français honnêtes qui se torturent l'esprit avec l'idée de soigner un et de tuer, par complicité, des milliers !), il faut instaurer un partenariat gagnant-gagnant entre les peuples (en non pas entre les pouvoirs) en : Du côté Franco-algérien : 1. Exigeant que la commission d'attribution des prises en charge d'une caisse unique soit mixte (Algérie-France) avec l'anonymat des dossiers (Suppression de toutes les caisses parallèles d'octroi de prise en charge des soins à l'étranger) ; 2. Imposant aux pays africains, en contrepartie, un partenariat de développement du secteur de la santé dans ces pays en préparant un environnement propice pour le retour des cadres de la santé des pays africains vers leurs pays. (Rappelons qu'en France, plus de 22 % de médecins sont formés dans les universités algériennes) 3. … et toute autre mesure permettant de garantir un partenariat responsable entre les deux rives de la Méditerranée. Du côté Algérien (Idem pour les autres pays en voie de développement) : 1. Affichant la liste des maladies soignés à l'étranger à l'entrée de tous les hôpitaux algériens et tous les bureaux de CNAS (Caisse Nationale des Assurances Sociales) 2. Imposant aux responsables politiques et militaires africains, un engagement de se soigner, eux et leurs proches, dans les hôpitaux de leurs pays, Du côté Français : Publiant désormais le coût budgétaire de l'AME avec la recette des prises en charge, venant des pays étrangers, encaissée par les hôpitaux et cliniques français, pour cesser de tromper l'opinion publique française ; Dans l'attente que vous contactiez votre patient Abdelaziz Bouteflika afin de lui exprimer votre solidarité avec vos confrères et consœurs algériens, car les dirigeants africains appliquent à la lettre les remarques des occidentaux et s'inquiètent uniquement des articles des médias occidentaux. Le dernier exemple remonte à quelques jours, grâce au coup de fil du président français E. Macron, tous les journalistes français ont pu avoir leurs visas pour l'accompagner en Algérie (Même s'ils n'ont pas filmé son « très long entretien » avec son homologue algérien dans sa résidence à Zeralda : https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/force-montage-autour-de-bouteflika.html) D'ailleurs, Monsieur MACRON, pour ne pas contredire son slogan de « moralisation » de façon flagrante, il a demandé au ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drion, de répété la déclaration de M. François Hollande en trouvant des synonymes au mot « Alacrité » : « Intellectuellement, il est parfaitement en forme ». Nous vous prions d'agréer, Monsieur Jacques Monségu, nos sincères salutations. Salah HADJAB Président de l'association ALCAEE