L'art dans le monde arabe est menacé eu égard à la la persistance des tensions et à l'instabilité que connaît la région, a fait remarquer la chanteuse libanaise Nadjwa Karam à l'issue d'une soirée musicale qu'elle a animée au théâtre de verdure Chekroun Hassni d'Oran. L'art est affecté par une situation critique chargée de tensions qui occasionne souvent une détérioration de la sécurité, d'où le climat d'instabilité et, irrémédiablement, un arrêt de l'art, a souligné la chanteuse libanaise lors d'une conférence de presse organisée dimanche au siège de l'APC d'Oran à l'issue de sa soirée musicale. "Les peuples ont droit au travail pour aspirer à mieux, pour cela la consécration de la liberté et de la démocratie est impérative", a-t-elle ajouté, affirmant que "l'anarchie et l'instabilité ne produiront que des crises". Pour ce qui est de son répertoire musical dans lequel elle glorifie l'un des régimes arabes aujourd'hui face à une opposition populaire, Nadjwa Karam a expliqué à la presse que la chanson "est un message de paix et d'amour", tout en condamnant les "campagnes de dénigrement" qui la ciblent. "Le monde arabe a besoin, en ce moment même, du chant arabe qui appelle à la fraternité et à la tolérance et contribue à l'unité (de la nation)", a soutenu l'artiste tout en exprimant sa joie de partager avec les Algériens la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. "C'est le meilleur hommage aux chouhada qui ont vaincu par le sang le colonialisme", a-t-elle dit à ce propos. Parlant de son nouvel album, Nadjwa Karam a annoncé l'édition, avant le mois de Ramadhan, d'une chanson qui est en cours d'élaboration et dont le contenu n'a pas été dévoilé. La chanteuse a abordé ensuite son expérience dans des programmes et oeuvres télévisés qui contribuent, a-t-elle dit, à aiguiser le goût et le style artistiques des jeunes talents arabes.