Le tribunal pénal d'Alger a relaxé mardi le prévenu Ihab Remichi poursuivi pour appartenance en 2004 à un groupe terroriste activant en Irak. La décision de relaxe est intervenue suite au plaidoyer de la défense du prévenu, de Me Hassiba Boumerdassi qui a affirmé que l'accusé Ihab Remichi a été condamné par un tribunal irakien pour les mêmes accusations à sept années de prison ferme. Me Boumerdassi a présenté une copie de ce jugement pénal rendu par un tribunal irakien qui a condamné l'accusé pour "dépassement de la durée légale de séjour en Irak en l'innocentant de l'appartenance à un groupe terroriste pour insuffisance de preuves". La législation algérienne, a-t-elle ajouté, stipule qu'une personne ne doit pas être punie deux fois pour les mêmes accusations. Interrogé par la présidente du tribunal pénal, Meriem Djebari, l'accusé a reconnu qu'il désirait rejoindre la résistance irakienne en 2004 pour soutenir ses frères irakiens mais qu'il n'avait aucune relation avec le terrorisme. Il a été arrêté en 2004 par les forces américaines et détenu dans la prison d'Abou Gharib pour avoir dépassé la durée légale de séjour en Irak, puis transféré à la prison de Tikrit avant qu'il soit livré aux autorités algériennes en 2012. Une délégation algérienne s'est rendue en Irak pour s'enquérir de l'état des Algériens détenus dans ce pays, rappelle-t-on. La délégation algérienne qui s'est rendue récemment en Irak a eu des entretiens "constructifs" avec les autorités irakiennes et a pu rendre visite aux 11 ressortissants algériens détenus dans les prisons de Baghdad, Nassirya et Suleimanya, a indiqué dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), Amar Belani.