Sortie de la 53e promotion de l'Ecole de Commandement et d'Etat-major de Tamenfoust    Finance islamique: plus de 500 milliards de dinars de dépôts    Signature d'un accord de partenariat entre le ministère de la Formation et l'UNICEF    Lancement de la campagne moisson-battage dans nombre de wilayas de l'Est du pays    Oran: des recommandations pour la sauvegarde et la valorisation des archives manuscrites    Réunion de coordination entre le ministère de la Culture et la wilaya d'Alger pour la mise en œuvre du décret portant transfert de l'OREF    Le corps de la Sûreté nationale bénéficie d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics en raison de la nature sensible de ses missions    Le président de la République reçoit le président de la Cour constitutionnelle    Boudjemaa salue les efforts de l'Etat en faveur de l'amélioration de la performance judiciaire et de l'instauration de l'Etat de droit    Organisation de la 17e édition des Portes ouvertes sur le sport militaire à Alger    Times Higher Education Impact Rankings 2025 : l'Algérie décroche la 1ère place au niveau maghrébin avec 53 universités classées    Festival Cirta des sports équestres: le tent pegging, premier pas vers la généralisation d'un sport nouveau aux niveaux national et régional    Hausse continue du nombre de réfugiés et appel à une solidarité mondiale envers eux    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 55706 martyrs    Bac 2025 : plusieurs condamnations à des peines de prison pour fraude et fuite de sujets et de réponses    Compétitions africaines interclubs : la CAF fixe les dates pour la saison 2025-2026    L'Iran tire une nouvelle salve de missiles sur l'entité sioniste    Bonnes nouvelles pour les femmes au foyer    quels impacts sur la sphère énergétique ?    Donald Trump appelle à la reddition de Téhéran    Le MCA a un point du titre, suspense pour le maintien    Rush sur le Parc de Mostaland    Seize joueurs pour préparer le championnat arabe    Succès retentissant de l'Algeria Bid Round 2024    Un lieu pour l'éveil des enfants à La Haye    Il y a 20 ans disparaissait l'icône du style "Tindi", Othmane Bali    Déjouer toutes les machinations et conspirations contre l'Algérie    « Abdelmadjid Tebboune n'a pas accordé d'entretien à des journaux français »    Campagne de sensibilisation autour des menaces sur les récoltes de la tomate industrielle    Les MAE de plusieurs pays arabes et musulmans condamnent    Au cœur des Hauts Plateaux de l'Atlas saharien, Aflou offre bien plus qu'un paysage rude et majestueux    La télévision d'Etat annonce une nouvelle salve de missiles contre l'entité sioniste    L'USMA stoppe l'hémorragie, l'USMK enchaîne    La première journée des épreuves marquée par une bonne organisation dans les wilayas de l'Est du pays    Une date célébrée à travers plusieurs wilayas de l'est du pays    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le documentaire "le 17 octobre 1961, l'Ordre français" de Jean-Jacques Béryl projeté à Paris
Publié dans Algérie Presse Service le 18 - 10 - 2013

"Le 17 octobre 1961, l'Ordre français", un film-documentaire de Jean-Jacques Béryl, faisant un focus sur le déni et la désinformation qui ont marqué les évènements ayant coûté la vie à des centaines d'Algériens dans la capitale française, a été projeté en avant-première jeudi soir à Paris, en présence du réalisateur.
D'une durée de 45 minutes, le film contredit le bilan officiel de deux morts et 64 blessés parmi les manifestants, par les témoignages accablants d'acteurs des événements, de journalistes et autres représentants de la société civile française qui, lors de manifestations commémoratives, racontent les "atrocités" de la répression policière de ce mardi pluvieux d'octobre 1961.
Le spectateur est vite pris à la gorge par les témoignages décrivant un déferlement de haine raciale, autrement dit une "ratonnade" par la police, qui procède à une rafle systématique de 11.500 Algériens, conduits au Palais des sports de la porte de Versailles, au stade de Coubertin, à la Préfecture de police, au centre de Vincennes, dans les commissariatsà
Situant les responsabilités dans un massacre que d'aucuns qualifient de crime d'Etat, le film pointe du doigt Michel Debré, premier Ministre sous la présidence de Charles De Gaule, qui déclarait qu'en "Algérie, nous rétablissons l'ordre, ce que nous entendons par ordre français".
Pour le réalisateur, il s'agissait, bien entendu, de "l'ordre colonial au mépris de l'ordre républicain" en Algérie comme à Paris où, le 17 octobre 1961, des Algériens affluant des bidonvilles de banlieue furent massacrés par la police du préfet Maurice Papon, alors qu'ils défilaient pacifiquement pour l'indépendance de leur pays.
La caméra de Jean-Jacques Béryl fait, par ailleurs, la part belle à la commémoration, en 2001, du 40e anniversaire des massacres avec comme fait majeur l'apposition par le maire de Paris d'une plaque commémorative au pont Saint-Michel, rendant hommage aux victimes de la répression policière.
L'action du maire socialiste, favorablement accueillie tant par les acteurs de la manifestation d'Octobre noir que par leurs descendants, suscite alors des affrontements, pont Saint-Michel, entre manifestants et contre-manifestants : y sont opposés des anciens appelés du contingent, anciens membres du FLN, anciens harkis, Pieds-Noirs, militants d'extrême gauche et d'extrême droite, Français de l'immigration algérienne, qui semblent "rejouer" la guerre d'Algérie des années après.
Lors du débat qui a suivi la projection, Mehdi Lallaoui, président de l'association Au nom de la Mémoire, a dit "ne pas comprendre la haine des Algériens qui continuent d'habiter certaine gens en ce 21e siècle". "Du film, l'on est conforté par l'exigence selon laquelle on doit nommer les assassins" à l'origine du crime d'Etat qu'a été le massacre du 17 octobre 1961, a-t-il affirmé, relevant que, dans le débat public depuis au moins quatre ans, des personnalités comme De Gaulle ou Michel Debré étaient "intouchables".
Selon l'universitaire et historien Olivier Lecour Grandmaison, le film a le mérite de faire resurgir, au-delà du combat pour la reconnaissance des faits, un aspect de l'histoire sociale et politique française. "Je ne m'imaginais pas à quel point cette histoire demeure d'une extrême violence verbale, symbolique de la part de ceux qui continuent de parler d'une histoire fort belle de la France", a-t-il soutenu.
Pour le réalisateur, cette levée de boucliers de la part de "nostalgiques" du grand empire français expliquerait un "complexe de ne pas vouloir regarder la réalité (historique) en face". Il a dit s'étonner, par exemple, qu'un commentateur et polémiste comme Eric Zemmour continue, des années après les événements d'octobre 1961, de faire valoir le bilan sibyllin de deux morts.
La projection, intervenant dans le sillage de la commémoration du 52e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris, a été initiée par Sortir du colonialisme, un collectif créé dans la foulée de la contestation née de la promulgation de la loi du 23 février 2005 glorifiant le "rôle positif" de la colonisation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.