Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi une résolution sur le Soudan du Sud dans laquelle il exhorte les deux parties en conflit d'appliquer immédiatement les accords de cessez-le-feu et menace de sanctions ceux qui remettent en cause la paix, tandis que le nombre de réfugiés ne cesse d'augmenter. Le gouvernement et l'opposition au Soudan du Sud avaient signé, en janvier dernier, un accord de cessation des hostilités suivi d'un autre, en mai en cours, sur la résolution de la crise, rappelle-t-on. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité demande aux deux parties ''d'appliquer immédiatement et intégralement les accords, et se déclare prêt à envisager de prendre les mesures appropriées contre ceux dont les agissements remettent en cause la paix, la stabilité et la sécurité du Soudan du Sud, y compris ceux qui font obstacle à l'application des accords''. Il a décidé, en outre, de proroger le mandat de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) jusqu'au 30 novembre 2014 et l'autorise à user de tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de la protection des civils, pour suivre et enquêter sur la situation des droits de l'homme, pour créer les conditions d'acheminement de l'aide humanitaire et pour accompagner la mise en œuvre de l'Accord de cessation des hostilités. Le Conseil de sécurité a aussi approuvé la recommandation faite par le secrétaire général de l'ONU d'accroître l'effectif global de la MINUSS en décidant d'une composante militaire comptant jusqu'à 12.500 hommes et d'une composante de police comptant 1.323 hommes. Par ailleurs, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué mardi que le nombre de personnes fuyant les combats dans ce pays continuait à augmenter presque trois semaines après la signature de l'accord pour la cessation des hostilités à Addis-Abeba. Depuis la signature de l'accord, le nombre des déplacés internes s'est accru de 46.000 à plus d'un (1) million de personne, alors que le nombre des réfugiés sud-soudanais en Ethiopie, au Kenya, au Soudan et en Ouganda a augmenté de plus de 20.000 à 370.000 personnes.