Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affiché, mardi à Alger, son optimisme quant à la signature, vendredi 15 mai, à Bamako de l'Accord de paix et de réconciliation. "Nous avons confiance que le processus d'Alger sera un succès. Ne me demandez pas de rentrer dans les détails, mais j'ai des raisons de penser que ce sera un succès", a déclaré M. Lamamra lors d'un point de presse organisé conjointement avec son homologue français, Laurent Fabius, à l'issue de la signature de quatre accords de partenariat économique entre les deux pays. Il a réitéré, à cette occasion, son appel aux différentes parties maliennes à la signature de l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger et paraphé le 1er mars dernier. "L'Algérie, en tant que chef de file de la médiation, est en contact permanent avec l'ensemble des parties (maliennes, NDLR) ainsi qu'avec des membres de l'équipe de médiation élargie", a-t-il précisé. Interrogé, par ailleurs, sur la situation qui prévaut en Libye, M. Lamamra a rappelé que l'Algérie "agit en amont, en aval et en même temps que l'action qui est développée par Bernadino Leone (envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, NDLR) et nous échangeons également (les discussions) avec nos amis français et européens", a-t-il souligné. M. Lamamra a réfuté l'idée d'une intervention militaire dans cette région, estimant qu'il "ne peut y avoir qu'une solution politique en Libye". "Nous conjuguons nos efforts afin que le dialogue national inclusif interlibyen puisse mener à la réconciliation nationale et à des institutions représentatives, à commencer par un gouvernement d'union nationale", a-t-il relevé. Selon le ministre, ce gouvernement devrait être un "récipient" d'aide de la communauté internationale, afin de restaurer, a-t-il dit, la paix et la sécurité non seulement en Libye, mais également dans tous les pays voisins, en Afrique et dans le bassin méditerranéen. "Là encore, nous avons espoir que les choses s'amélioreront dans l'avenir", a-t-il conclu.
