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Entretien du ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels à l'APS
Publié dans Algérie Presse Service le 14 - 09 - 2015

ALGER – Le Ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a accordé un entretien à l'Agence de presse service (APS), à l'occasion de la rentrée du secteur de la formation professionnelle 2015, prévue le 27 septembre, dont voici le texte intégral :
Question:La rentrée du secteur de la formation professionnelle est dans quelques jours. Comment se présente cette rentrée notamment en matière d'infrastructures, de stagiaires et d'encadrement?
Réponse: Pour la rentrée de septembre 2015, le secteur offre plus de 410.000 postes de formation aux nouveaux candidats, dans les différents modes de formation. Ce chiffre est en hausse (de plus de 20.000 postes de formation résidentielle supplémentaires) par rapport à la rentrée de septembre 2014, et augmentera selon les besoins, en agissant sur le mode de formation par apprentissage, qui est assuré en entreprise ou chez l'artisan. Le mode par apprentissage est assez flexible.
Le nombre de stagiaires reconduits (ceux déjà en formation) atteint 244.000 stagiaires.
Au sujet des infrastructures d'accueil, les établissements de formation et d'enseignement professionnels, au nombre de 1.213 répondent aux besoins évalués. Voilà, aussi, quelques informations complémentaires :
* Nombre d'infrastructures réceptionnées : 35 établissements de formation pour 5.300 postes de formation résidentielle et 3.240 lits, répartis comme suit :
* 15 INSFP dans 13 wilayas (Adrar, Chlef, Laghouat, Oum El Bouaghi, Bechar, Bouira, Tiaret, Skikda, Médea, Ouargla, Tarf, El Oued, Tipaza).
* 19 CFPA dans 14 wilayas (02 Adrar, 02 Laghouat, 01 Batna, 01 Béjaia, 01 Biskra, 02 Tiaret, 01 Annaba, 01 Guelma, 02 Ouargla, 01 Oran, 01 Tarf, 01 Souk Ahras, 01 Mila, 02 Ghardaïa).
* 01 IEP à Bouira.
* D'autres infrastructures seront réceptionnées avant la fin décembre 2015.
Par ailleurs, 1408 équipements technico-pédagogiques ont été réceptionnés au profit des établissements, notamment ceux nouvellement crées, en 2014 et 2015.
Pour les personnels, 66.500 postes budgétaires sont ouverts au titre du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, dont 1.555 postes seront réservés pour les 35 établissements nouvellement créées.
Le nombre de postes d'encadrement technico-pédagogiques est de 27.600 postes budgétaires dont 23.800 postes pour les enseignants formateurs.
Question :Situation socioprofessionnelle à la rentrée sociale ? :
Réponse : Nous sommes conscients du fait qu'il ne s'agit pas uniquement d'avoir les effectifs qu'il faut, mais qu'il faut que tous les travailleurs soient mobilisés, pour réussir cette rentrée et cette année. C'est pourquoi, dans le cadre de la préparation de la rentrée de Septembre 2015, plusieurs dossiers concernant le volet socioprofessionnel des personnels et travailleurs du secteur ont été traités, avec la contribution de notre partenaire social :
-promotion de près de 8.000 travailleurs et fonctionnaires. Cette opération concerne le personnel ayant une ancienneté de 10 ans ou plus dans leur grade d'origine. 6.000 travailleurs et fonctionnaires ayant satisfait les conditions de promotion ont été déjà recensés ; la liste des bénéficiaires reste ouverte jusqu'à la concrétisation totale de l'opération.
-Prise en charge des dossiers de formation et de perfectionnement des personnels du secteur : 1.330 formateurs recrutés en 2014 et ayant terminé la formation pédagogique de 06 mois, prennent actuellement leur fonction d'encadrement des stagiaires.
-La formation complémentaire avant la promotion, pour 421 bénéficiaires.
-Formation spécialisée pour accéder au grade d'intendant gestionnaire des établissements de formation et d'enseignement professionnels : 108 intendants bénéficiaires pour une durée de 12 mois.
-Recyclage et perfectionnement : 893 bénéficiaires.
Egalement, une opération de recrutement de 2.233 postes de formateurs sera organisée avant la fin 2015.
Question :Sur le plan de la formation, quelles sont les nouvelles spécialités prévues pour cette année?
Réponse: Sur les 442 spécialités que compte la nomenclature officielle, 381 spécialités réparties sur 22 branches professionnelles, sont programmées à travers les différents établissements. Nous introduisons, cette année, 4 nouvelles spécialités au niveau national, à savoir :
- Culture des plantes médicinales, aromatiques,
- Travaux géotechniques,
- Travaux publics et ouvrages d'art,
- Laborantin mines et carrières.
Bien entendu, au niveau local les établissements élargissent leurs offres, en fonction de la demande et des moyens, en puisant de la nomenclature nationale. Les offres de formation et l'ouverture de spécialités sont proposées, par les commissions de partenariat des wilayas, pour répondre aux besoins du développement, en ressources humaines, et pour faciliter l'employabilité des diplômés du secteur. Des critères sont, alors, observés :
- besoins au niveau national,
- état de la demande de l'entreprise,
- spécificités locales,
- évolutions techniques et technologiques,
Ainsi, les offres et les spécialités ouvertes doivent, répondre aux exigences de l'économie nationale. Par exemple, le secteur s'adapte aux orientations économiques récentes du gouvernement, suite à la baisse des prix du pétrole. Des efforts particuliers sont à mener en direction de secteurs décidés comme prioritaires par le gouvernement : l'industrie, de l'agriculture, du tourisme, ou encore dans le bâtiment. A titre d'exemple, l'offre de formation pour cette rentrée, pour ces spécialités, se présente ainsi :
- Bâtiment et travaux publics : 40.000 postes de formation,
- Industrie textile : 20.000 postes de formation,
- Agriculture et industrie agro-alimentaire : 19.000 postes de formation,
- Hôtellerie et tourisme : 24.000 postes de formation,
- Electronique, électricité et énergie : 27.000 postes de formation.
La stratégie adoptée donne, également, la priorité aux spécialités qui facilitent l'accès et l'insertion au travail pour les diplômés de la formation professionnelle. D'ailleurs tous les diplômés sortant de ce secteur trouvent, très rapidement, un emploi.
Dans ce cadre, le secteur assure les formations usuelles (plomberie, mécanique, électronique, etc.) et offre des spécialités qui répondent aux exigences (du moment) pour des secteurs prioritaires, tels que :
- Bâtiment,
- Travaux publics,
- Agriculture et industrie agro-alimentaire,
- Industrie,
- Hôtellerie et tourisme,
- Artisanat traditionnel.
Le nombre de stagiaires en cours de formation dans ces spécialités, se présente comme suit :
* 66.873 dans le domaine des BTP,
* 28.468 dans l'agriculture et l'agro-alimentaire,
* 46.348 dans le domaine de l'hôtellerie et le tourisme,
* 19.678 dans l'artisanat traditionnel.
Nous rappelons, aussi, que l'année professionnelle 2014 a été sanctionnée par 240.000 diplômés, dans les 22 branches d'activités.
Ces chiffres montrent qu'un nombre important de techniciens et d'ouvriers qualifiés, est formé, annuellement. D'autant que la programmation des spécialités offertes par le secteur est précédée par des enquêtes au niveau local engagées par les DFEP avec les différents partenaires économiques. De plus, au niveau des wilayas, 9.159 conventions spécifiques ont été signées, ces dernières années.
Question :Une pression existe cependant sur certaines spécialités où il y a une forte demande. Comment comptez-vous y remédier?
Réponse : Il y a toujours eu une forte demande sur certaines spécialités prisées, et qui ne sont assurées que dans un petit nombre de wilaya. Nous citons l'audio visuel, les arts graphiques, le froid, l'automatisme, certaines spécialités dans le bâtiment, etc. Depuis, quelques temps déjà, nous sommes en train de les démultiplier, pour diminuer la pression.
Pour cette rentrée il y a une forte demande des jeunes de niveau de 3ième AS, sur la formation en TS assurée par les INSFP. Et même des bacheliers s'inscrivent aux différentes formations pour le TS ; ce qui montre que les jeunes commencent à s'intéresser aux diplômes et métiers qui assurent leur insertion sociale et dans le monde du travail. Il faut rappeler que 820.000 jeunes étaient inscrits à l'examen du baccalauréat 2015, du fait de l'arrivée en terminales d'une double cohorte. Pour la prise en charge de ces niveaux de 3 AS, 140 sections détachées seront ouvertes au niveau des CFPA (dans 100 spécialités), en plus des sections assurées dans les INSFP. Il y aura quelques 60.000 postes de formation de TS.
Egalement, pour cette année un effort est fait pour élargir et diversifier les offres de formation au profit des jeunes sans niveau scolaire : 101 spécialités ont été programmées au profit de cette catégorie de citoyens. Nous citons à titre d'exemple, les filières installation sanitaire, habillement et textile, agriculture, élevage des petits animaux, coiffure hommes, pressing, hôtellerie, carrosserie peinture…
Question : Les opérateurs économiques reprochent au secteur de la formation professionnelle sa lente adaptation aux besoins de la sphère économique. Qu'en est-il de l'adaptation du secteur aux attentes et exigences du monde du travail?
Question: Des opérateurs économiques se plaignent aussi d'un manque de main-d'œuvre qualifiée dans certains créneaux. Pourquoi on n'arrive pas à former assez pour les besoins nationaux et on recourt à la main d'œuvre étrangère?
Réponse : Effectivement, j'entends souvent ce genre de reproches. Mais si le constat est réel, il reste que la faiblesse signalée n'est pas de la responsabilité du secteur, en tout cas, pas de sa responsabilité tout seul. A titre d'exemple, plus de la moitié des 1200 établissements du pays, assurent des formations dans la plomberie, et on ne trouve pas de plombier sur le marché.
L'Etat a toujours mis les moyens matériels et humains qu'il faut pour répondre à la demande de formation de la ressource humaine nécessaire au développement socioéconomique du pays. En plus, l'ouverture des formations et des spécialités se fait en concertation avec les secteurs utilisateurs et les entreprises, dans le cadre des commissions de partenariat au niveau des wilayas, et dans le cadre du conseil national de partenariat, au niveau national. Et de ce fait, toutes les formations et spécialités demandées sont assurées, à tous les niveaux de qualifications (du plus bas à celui de technicien supérieur). Je rappelle, à ce sujet, que l'année professionnelle 2014 a été sanctionnée par 240.000 diplômés, dans les 22 branches d'activités. Nous citons, par exemple, les résultats de 2014/2015, pour quelques branches importantes :
• 1 976 diplômés dans la branche de l'agriculture,
• 7 805 dans les métiers de l'artisanat traditionnel,
• 16 273 dans l'artisanat de service,
• 16 753 dans le bâtiment et les travaux publics,
• 7 762 dans la construction métallique,
• 1 317 dans la construction mécanique et sidérurgique,
• 9 795 dans l'hôtellerie tourisme,
• 1 115 dans les métiers de l'eau et de l'environnement,
• 4 379 dans les métiers de la mécanique, moteurs et engins,
• 1 539 dans la pêche et l'aquaculture.
De plus, le secteur inscrit quelques 700.000 élèves et stagiaires, annuellement, dans toutes les spécialités, et peut prendre en charge beaucoup plus.
Ce n'est peut-être pas suffisant, mais il apparait, clairement qu'il ne s'agit pas d'un problème de décalage ou d'inadaptation du système de formation professionnelle aux réalités économiques, mais d'un manque d'engouement des jeunes à aller chercher un diplôme professionnel et un métier dans le manuel et dans le technique. Cela relève de la même mentalité qui refuse d'aller travailler dans l'agriculture ou dans le bâtiment, etc.
Mais, il faut croire que ces mentalités sont en train de changer.
Question :La chute des prix du pétrole offre-t-elle une opportunité pour votre département pour remplacer cette main d'œuvre étrangère payée en devises par une main d'œuvre locale bien formée et moins chère?
Réponse :Il faut espérer que la chute du prix du pétrole soit une opportunité pour tout le monde, afin de mobiliser les nombreuses potentialités, dont dispose notre pays. On dit bien « à quelque chose malheur est bon ». Et effectivement, il faut trouver des alternatives pour parer à cette diminution des revenus des hydrocarbures. La première piste, et la plus évidente, et qu'on se remette au travail en mobilisant cette force que constitue la jeunesse. On peut, aussi, penser à l'amélioration de la gestion et de la conduite de l'économie nationale, on peut maintenir la pression pour mieux lutter contre la corruption, on peut améliorer le climat des affaires, on peut compter, plus que par le passé, sur la recherche scientifique et le développement technologique, etc.
Mais très certainement que l'amélioration de la formation d'une ressource humaine qualifiée et compétente, est une des orientations les plus sures. Nous nous attelons à la prendre en charge.
Question :Le ministère est signataire de plusieurs conventions de partenariats. Peut-on savoir le véritable impact de ces conventions ? Est-ce que les opérateurs économiques, notamment privés, s'impliquent dans la formation?
Réponse : Bien sûr, la nature et les objectifs de la formation professionnelle amènent le secteur à développer une politique de partenariat, à tous les niveaux. Nos partenaires participent à la définition des besoins en ressources humaines, mais aussi, dans la définition des contenus des formations.
Des conventions sont établies au niveau national avec les différents secteurs (habitat, industrie, agriculture, ..), pour organiser la formation autour des bassins industriels, des vocations agricoles, ou encore des spécificités dans le tourisme, etc. Au niveau des wilayas, 9.159 conventions spécifiques ont été signées, ces derniers années, ce qui montre l'évolution remarquable en matière d'ouverture des établissements sur leur environnement et la qualité du partenariat mené avec les différents secteurs d'activités, et ce grâce à :
* L'introduction (ces 3 dernières années) de plus de 123 nouvelles spécialités et/ou réintroduction (54 nouvelles spécialités et 69 spécialités réintroduites) dans la nomenclature des branches et spécialités atteignant actuellement 442 spécialités.
* L'augmentation du nombre d'apprentis passant de 30 % du nombre total des stagiaires, en l'an 2000, à 60 % en 2014.
Quant au privé, oui le secteur privé participe à la formation de ressources humaines, à travers l'apprentissage, ou directement, par les écoles et instituts privés de formation. Cette année le secteur privé offre quelques 16.000 postes de formation. C'est une contribution importante.
Question :Vous avez prévu des "pôles d'excellence" dans des spécialités pour une adéquation de la formation professionnelle avec les principales activités de certaines zones (ex : bassins industriels, agricoles, touristiques…). Où en est le projet ?
Réponse :Effectivement, la prochaine rentrée se caractérise par le développement de centres d'excellence, qui serviront de référence dans un certain nombre de domaines. La création de centres d'excellence est une nouvelle démarche de partenariat adoptée par le secteur dans le but de faire adhérer le secteur économique public et privé dans les différentes étapes du processus de formation professionnelle.
Dans ce cadre, les entreprises offrent le soutien nécessaire en matière de transfert de l'expérience professionnelle et technique et contribuent au développement des spécialités et des contenus des programmes de formation, ainsi que la mise à disposition de moyens, non disponibles au niveau des établissements de formation, et nécessaires à la formation des formateurs et au recrutement des sortants de cette formation.
Les missions des centres d'excellence se résument comme suit :
* Assurer une formation initiale diplômante et une formation qualifiante à tous les niveaux de qualification.
* Formation des formateurs et des maîtres d'apprentissage.
* Contribuer dans les travaux de l'ingénierie pédagogiques à travers l'élaboration des référentiels de formation.
* Contribuer à l'élaboration des contenus des programmes et des documents technico-pédagogiques.
* Développer le partenariat au niveau national et international à travers des conventions mixtes, ainsi que l'ensemble des activités technico-pédagogiques, en relation avec la filière professionnelle et le secteur d'activité.
Parmi les projets inscrits dans le programme quinquennal 2015/2019 on cite :
* Création de centres d'excellence dans les spécialités de l'agriculture, avec le secteur de l'agriculture. Dans plus de 40 wilaya, nos établissements assurent des formations en agriculture et en agroalimentaire. Mais ces centres d'excellence que nous développerons dans quelques wilaya comme Mascara, Ain Defla, Bouira, khenchela, El Oued, Biskra, etc., seront une référence dans le domaine. Ils seront, aussi, en coopération avec des établissements étrangers du même type, comme les lycées agricoles français.
* Création de centres d'excellence en partenariat avec la société (Schneider-Electric) dans les spécialités de l'électricité et de l'énergie à Rouiba - Alger. Une prospection technique et pédagogique a été engagée avec la partie française pour nous accompagner dans la création de ce centre.
* Dans le secteur de la construction, un partenariat avec COSIDER, LAFARGE, KNAUF et SEIGNEURIE a été conclu pour la création d'un centre s'excellence au niveau du CFPA de Douéra- Alger.
* Dans les métiers des TIC en partenariat avec le MPTIC et Algérie télécomm. un centre est en cours de création à Bousmaïl (wilaya de Tipaza).
Il est à signaler que d'autres centres d'excellence sont en cours de création l'exemple du secteur de l'automobile avec Renault à la wilaya d'Oran.
Question : Concernant l'enseignement professionnel, quels sont les objectifs tracés? L'idée d'un BAC professionnel est-elle toujours maintenue?
Réponse : D'abord, la rentrée 2015-2016 s'effectuera au niveau des cinq IEP à travers les wilayas de Constantine, Blida, Batna, Sétif et Biskra, dans les mêmes conditions qu'avant. Les mêmes spécialités, assurées l'année dernière, seront dispensées dans les IEP, à savoir :
- Productique mécanique.
- Installation et maintenance des systèmes énergétiques,
- Techniques de l'électricité,
- Maintenance industrielle,
- Maintenance des systèmes informatiques.
Néanmoins, il est vrai que la situation actuelle se caractérise par un faible engouement des admis au cycle poste obligatoire, à intégrer l'enseignement professionnel, en raison d'une orientation par l'échec vers ce cursus.
Cette situation n'a pas permis d'atteindre les objectifs qualitatifs et quantitatifs qui étaient assignés à l'enseignement professionnel, dans le cadre de la réforme du système éducatif qui prévoyait la prise en charge de 30 à 40% de l'effectif des élèves admis au cycle post-obligatoire, et la prise en charge des enseignements techniques assurés auparavant par l'éducation nationale et sanctionnés par le baccalauréat technique, qui n'existent plus, depuis la réforme.
Beaucoup d'explications à cette situation, notamment, les plus importantes se résument :
- aux difficultés d'insertion des diplômés dans le monde du travail, en raison de la nature des diplômes (non connus, non valorisants).
- aux considérations sociales qui dévalorisent le technique et le manuel devant l'enseignement général. L'enseignement professionnel n'est pas vu comme un cursus de réussite.
- Ce désintérêt s'explique, aussi, par l'absence de passerelles vers les filières de l'enseignement supérieur (licence professionnelle, par exemple) qui, de par leur interdisciplinarité avec celles enseignées dans le cursus d'enseignement professionnel, permettent de donner lieu à une poursuite d'études dans le prolongement de la filière suivie.
Ainsi, convaincu de la place importante que doit occuper l'enseignement professionnel dans la société en général, ce cursus doit se dérouler jusqu'au bout de la logique pédagogique qui a présidé à son avènement, et déboucher sur un diplôme de fin d'enseignement secondaire professionnel qui donnerait accès, sous conditions, autant aux cycles de BTS (organisés par le ministère de la formation et l'enseignement professionnels), qu'aux cycles de l'enseignement supérieur. Dans ce sens le bac professionnel peut constituer une solution. Mais ce n'est pas la seule.


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