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Je me forme, je me spécialise, je me qualifie
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Publié dans El Watan le 31 - 07 - 2015

Vous avez échoué au bac ou au BEM ? Vous avez encore toutes les chances de suivre une formation pour embrasser un métier. Les centres de formation professionnelle vous attendent jusqu'au 17 septembre prochain pour vous inscrire.
La campagne de sensibilisation pour la rentrée 2015/2016 pour les centres de formation professionnelle à travers tout le territoire bat son plein. Contrairement aux inscriptions à la fac et aux lycées qui sont conditionnées par le taux de réussite aux épreuves pédagogiques, les inscriptions aux différentes spécialités de la formation professionnelle dépendent seulement de la volonté du stagiaire de suivre une formation et de son projet professionnel.
Si certains «se complexent» encore d'être un stagiaire de la formation professionnelle, d'autres «quittent les écoles pour venir aux CFPA (centre de formation professionnelle et d'apprentissage)», affirme Fateh Michacou, enseignant en électrotechnique au CFPA Ghanem Boualem, de Bordj Ménaïel. Selon lui, «beaucoup de jeunes des villages riverains ont trouvé du travail grâce au diplôme de cette formation, mais beaucoup ignorent la nécessité d'avoir un diplôme, ils travaillent sans être déclarés ; n'empêche qu'ils se présentent à la formation professionnelle même à un âge avancé».
A 49% d'échec au bac de cette année et 47% au BEM, presque la moitié des candidats aux épreuves académiques vont quitter les bancs des écoles pour intégrer le monde professionnel qui ne promet pas grand-chose sans diplôme. Une rentrée annoncée difficile pour tous les secteurs, les établissements de la formation professionnelle ont pour tâche de récupérer le plus grand nombre possible d'entre eux. Les estimations pour cette année annoncent le chiffre de plus que 410 000 stagiaires, nombre qui avait atteint auparavant les 600 000.
Pour répondre au besoin, le nombre de spécialités au menu de la rentrée de cette année s'élève à 380 pour les 5 diplômes de la formation professionnelle. Ces spécialités sont réparties sur 22 branches professionnelles. Les inscriptions sont ouvertes depuis le 14 juin dernier et le resteront jusqu'au 17 septembre prochain. Des journées de sélection et d'orientation se tiendront durant trois jours, du 20 au 22 septembre, et la proclamation des résultats aura lieu le lendemain, soit le 23. La rentrée officielle de la session de septembre est prévue pour le 27 septembre, sinon les aspirants peuvent toujours se présenter pour la session d'hiver qui verra sa rentrée en février.
Economie
La qualification, qui est une exigence fondamentale pour intégrer ou développer une activité professionnelle et évoluer dans le monde économique et du travail, est assurée par le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. «Nous encourageons la formation de tous les jeunes en mettant en place plusieurs dispositifs adaptés diplômants et qualifiants, pour permettre l'égal accès de tous à la qualification professionnelle en améliorant leur employabilité. Surtout que le secteur est en adaptation permanente avec les spécialités dont a besoin l'économie nationale à travers le partenariat.
Cette adaptation fait que la formation professionnelle est à la portée de tous les niveaux acquis», affirme Ouardia Khaldi, à la tête de la direction de l'orientation des examens et des équivalents au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Par le biais des différents modes de formation, notamment l'apprentissage, la diversification des dispositifs de formation, il est possible de suivre une formation à n'importe quel niveau académique.
Néanmoins, certaines spécialités, dont l'économie nationale a fortement besoin, notamment les métiers du bâtiment, de l'agriculture, de l'artisanat traditionnel, sont délaissées par les jeunes. Ounissa Alloun, directrice de l'organisation et du suivi de la formation professionnelle au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, affirme que «la réhabilitation de ces métiers manuels figure parmi les axes prioritaires de la réforme entamée par le secteur». Pour mettre en exergue ces métiers, le secteur a mis à la disposition des stagiaires un large éventail de spécialités, dont 18 dans l'agriculture, 43 dans le bâtiment et travaux publics, 25 dans la construction mécanique et 26 spécialités dans l'artisanat traditionnel.
«Grâce aux efforts du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, comme l'octroi d'une bourse d'équipement à tous les stagiaires qui suivent une formation dans ces domaines, l'extension de l'âge d'accès à la formation par apprentissage de 25 à 35 ans… nous constatons une évolution par rapport aux années précédentes dans ces domaines. Par exemple dans le domaine de l'agriculture, de 7500 stagiaires et apprentis enregistrés en 2012, on est passés à 28 500 en 2014 ; ou encore dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, en 2012 on avait 40 000 et en 2014 on est passés à 66 000 stagiaires et apprentis», relève Ounissa Alloun.
Complexe
Toutefois, beaucoup de stagiaires choisissent les écoles privées et les formations de secrétariat sans même avoir de projets clairs avant l'entame de leur cursus. Narimane a choisi de payer pour sa formation dans une école privée parce que la formation dans les CFPA lui semble «archaïque», dit-elle. Elle confie que selon la perception de son entourage, «ma formation est prise plus au sérieux lorsque je la fais dans une école privée et où je paye».
Pourtant, Yahia Tarmoul, directeur du CFPA de Tigzirt, affirme que ce sont généralement «les professeurs des centres étatiques qui assurent des vacations dans les écoles privées. En plus du fait que ces écoles manquent de matériel nécessaire, malheureusement certaines d'entre elles ne s'intéressent qu'à amasser de l'argent». Pourquoi choisir les formations chez les privés ? Il semble y avoir «un complexe», selon le témoignage de Amina, 23 ans. «La société marginalise le stagiaire dans un centre. Après avoir raté mon bac, j'ai décidé de faire une formation en informatique au CFPA, mon grand-père m'a alors mal jugée.» Pour certains, «le centre de formation est pour les nuls».
Amina est opératrice en micro-informatique, elle a eu son diplôme dans un CFPA, mais ceci ne l'a quand même pas empêchée de suivre dans une école privée une formation de déclarante en douane. «Entre autres, il faut dire la vérité, je ne peux rien faire avec ma formation en informatique, j'ai dû chercher autre chose de plus privilégiant», confie-t-elle. De l'autre côté, Nadia Amiar, docteur d'Etat en aménagement du territoire et enseignante dans la formation professionnelle, fait l'éloge de ce secteur, allant même à le comparer aux universités : «Dans la formation professionnelle, on fait beaucoup de cours pratiques. Le stagiaire est directement mis en contact avec son domaine.
D'ailleurs, beaucoup d'universitaires viennent compléter leur formation dans les CFPA, surtout dans les domaines technique, électronique, chimique et autres.» Ouardia Khaldi déplore pour sa part le «manque d'engouement chez les jeunes», et ce, malgré les besoins ressentis dans les milieux du travail. «L'offre de places pédagogiques reste toujours supérieure à la demande et cela pour des raisons nombreuses, qui peuvent être d'ordre social, culturel et pédagogique. Puisque la formation professionnelle est toujours perçue comme le réceptacle des jeunes en situation d'échec scolaire, des efforts doivent être conjugués pour communiquer l'importance d'acquérir un métier !»


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