Pas moins de 112 pièces archéologiques remontant à l'époque romaine et des instruments utilisés pour les fouilles archéologiques ont été saisis entre début janvier et le 20 juin 2019 par les services de la cellule régionale de lutte contre le trafic du patrimoine culturel et de protection des biens culturels relevant du groupement régional de la gendarmerie nationale de Souk Ahras, a indiqué mercredi le responsable de cette cellule, l'adjudant Said Tamine. S'exprimant en marge de "Portes ouvertes" sur la Gendarmerie nationale, organisées au musée du Moudjahid en présence des autorités civiles, judiciaires et militaires, l'adjudant Tamine a précisé que les saisies comportaient une jarre en poterie, un outil pour retirer les clous pourvu d'une pioche et d'un marteau, des bijoux en pierres précieuses, deux colliers, ainsi que des pièces de monnaie anciennes et deux statuettes en métal. Le responsable de la cellule régionale de lutte contre le trafic du patrimoine culturel et de protection des biens culturels, dont la compétence territoriale s'étend aux wilayas d'Oum El Bouaghi, Tébessa,Khenchela, Guelma, El Tarf et Souk Ahras, a fait savoir également que consécutivement à ces saisies, 13 personnes ont été appréhendées et renvoyées devant les instances judiciaires territorialement compétentes. Parallèlement à cela, les services de cette cellule ont découvert, au cours de la même période, des sites et des tombes datant de l'époque romaine, dont deux tombes et un site archéologique antique qui a fait l'objet de fouilles archéologiques ayant permis de découvrir des ossements humains datant de l'ère romaine au niveau de l'école Houari Boumediene, dans la commune de Zaârouria (Souk Ahras), ainsi que des restes humains remontant à la même période, dans la région de Skhouna. Au cours des derniers mois, des sites culturels non classés, notamment un (1) à Oum El Bouaghi, deux (2) à Guelma, deux (2) Tébessa et la découverte d'un "Hanchir" (fosse archéologique) dans la ville de Bir El Ater, dans la wilaya de Tébessa, ont été également mis à jour. La même source a souligné, par ailleurs, que cette cellule de protection des biens culturels joue un rôle préventif grâce aux patrouilles effectuées au niveau des sites archéologiques en coordination avec la Direction de la culture, de contrôles sur le réseau routier et les axes menant aux sites archéologiques, en plus de souricières tendues au niveau des frontières et des passages utilisés par les contrebandiers. La première journée de "portes ouvertes", s'étalant sur deux jours, a connu un afflux remarquable de citoyens, en particulier les étudiants qui ont manifesté un vif intérêt pour les différents stands qui ont mis en exergue le degré de progrès technologique atteint par le corps de la Gendarmerie nationale.