Des marches populaires ont été organisées, lundi dans plusieurs localités du pays en soutien à la tenue du scrutin présidentiel le 12 décembre prochain, alors que dans des wilayas du centre du pays, des marches pour le rejet de ce rendez-vous électoral ont été ténues. Cette animation de la rue coïncide avec le premier jour du silence électoral et l'entame de l'opération de vote dans les bureaux itinérants à travers le territoire nationale ainsi que la poursuite, pour le 3éme jour consécutif, du vote de la communauté nationale établie à l'étranger. S'exprimant lors d'une conférence de presse, le chargé de communication à l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Ali Draâ, a indiqué que les cinq candidats en lice pour la présidentielle respectent cette période du silence électoral et qu'aucun dépassement n'a été enregistré à ce sujet. Ce silence a toutefois contrasté avec l'animation de la rue ou sit-in et marches se sont multipliés. Lors d'un sit-in à l'esplanade de la Grande poste à Alger, des travailleurs et secrétaires des Unions de wilayas de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont exprimé leur soutien à l'élection présidentielle, leur rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays et leur appui à l'Armée nationale populaire (ANP). Les participants à ce sit-in auquel avait appelé la Centrale syndicale ont scandé des slogans rejetant toute immixtion étrangère dans les affaires internes du pays, et d'autres en appui à l'élection présidentielle et aux positions de l'ANP. Un rassemblement similaire s'est tenu sur la place centrale de la commune de Bouinane de Blida. Les manifestants, issus de différentes communes de Blida et relevant de diverses associations et organisations, ont brandi l'emblème national et entonné des chants patriotiques tout en scandant des slogans exprimant leur "soutien total et inconditionnel" à la prochaine élection présidentielle. Ils ont, également, lancé un appel à se rende "massivement" vers les bureaux de vote le 12 décembre courant pour, ont-ils dit, "l'union et la stabilité de l'Algérie, et museler les voix appelant à la Fitna (discorde)". Les mêmes voix se sont élevées depuis Chlef où des anciens appelés du Service national mobilisés durant la période 1995/1999 ont organisé, lundi, une marche pacifique pour exprimer leur soutien à l'élection présidentielle. Les participants à cette marche se sont réunis devant le siège de wilaya, avant de sillonner les artères principales de la ville, exprimant leur soutien pour la tenue des élections présidentielles à leur date, pour "mettre un terme aux manœuvres étrangères visant la déstabilisation du pays", ont-ils indiqué. D'autre part, des marches contre la tenue de l'élection présidentielle ont également marqué la journée du lundi dans quelques localités du centre du pays. C'est ainsi qu'à Tizi-Ouzou, des citoyens ont organisé lundi une marche au chef lieu de wilaya pour exiger "le changement du système de gouvernance" et exprimer leur "rejet" de la présidentielle, a-t-on constaté. La procession s'est ébranlée de la mairie de Tizi-Ouzou (centre-ville) vers le campus de Hasnaoua (Nouvelle-ville) avant de revenir sur ses pas en direction de la placette M'barek Ait Menguellet, à la sortie Ouest de la ville. Par ailleurs, des marches pacifiques ont eu lieu dans la matinée à Bouira, M'Chedallah et Ath Laqsar où des manifestants ont réaffirmé leur "rejet" des élections présidentielles. Enfin, à Bejaia, des marches multiples ont été organisées dans certaines villes, à l'instar de Bejaia, Timezrit et Akbou où des citoyens sont sortis dans la rue pour appeler à un "changement radical du système" et exprimer leur "rejet" des présidentielles.