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Le Pr de relations internationales Yahia Zoubir à l'APS :
Publié dans Algérie Presse Service le 08 - 12 - 2020

"Faire valoir la charte de l'UA concernant les frontières héritées de l'époque coloniale".
Question: Le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, a annoncé récemment l'échec de la Troika africaine dans le règlement de la question du Sahara Occidental et a appelé le Conseil paix et sécurité de l'UA (CPS) à assumer la responsabilité qui lui incombe. Quelles sont les facteurs à l'origine de cet échec?
Réponse : La succession de Cyril Ramaphosa par Félix Antoine Tshisekedi, à la présidence de l'Union Africaine, est synonyme d'alignement sur la position marocaine dans le conflit.
La position de Félix Antoine Tshisekedi sur le conflit est connue et risque de créer une crise au sein de l'organisation panafricaine entre ceux qui soutiennent le processus de décolonisation du territoire occupé illégalement depuis 1975 et ceux qui sont alignés sur la position marocaine.
L'ouverture de consulats par des pays africains sur le territoire occupé, illégal et sans fondement juridique n'a pas suscité de réaction forte de l'UA. Donc, il est naturel que le dossier soit remis entre les mains du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) dont la mission est de traiter de ces questions.
Q : La création de la Troika n'était-elle pas une erreur dès le départ du fait qu'elle a dessaisi un organe important de l'UA de ce dossier, alors que le CPS intervient sur toutes les questions paix et sécurité du continent?
R : C'est une erreur dans le sens où le CPS devait rester saisi du dossier et de l'inscrire dans son ordre du jour. La création de la troïka africaine lors du sommet de Nouakchott de juillet 2018, avait permis au Maroc d' écarter le CPS du dossier alors que c'est au CPS que la tâche lui incombe pour traiter des questions de paix et de sécurité, dont la question du Sahara Occidental. Depuis son adhésion à l'UA en 2017, le Maroc a réussi a mettre en veilleuse la question du Sahara Occidental.
Q: Comment l'Afrique pourrait se repositionner sur cette question et faire face aux tentatives marocaines et françaises au sein de l'UA et de l'ONU qui visent à l'écarter du processus de règlement, alors qu'elle est une partie à la solution?
R : L'Organisation de l'Unité Africaine était Co-sponsor avec l'ONU du processus de résolution du conflit du Sahara Occidental. Mais une fois que le dossier est passé au Conseil de Sécurité, l'OUA et son successeur l'UA ont été écartées du dossier. Evidemment, les membres du Conseil proches du Maroc ont permis l'irrésolution du conflit, une situation qui a bénéficié au Maroc.
Le statut quo lui a permis de consolider son occupation sans qu'il ne paie le prix pour les violations. L'Afrique, du moins les pays dont la politique étrangère est indépendante des influences externes, doivent faire valoir leur voix non seulement au sein de l'UA mais au sein de l'Assemblée Générale des Nations Unies. Dénoncer les violations du droit international par ceux-là mêmes qui donnent des leçons aux Africains est en soi une lutte pour l'UA de se réapproprier le dossier.
Q: Enfin quelles perspectives pour le plan de paix ONU/UA de 1991?
R : Les perspectives ne sont pas prometteuses tant que la France et à un degré moindre les Etats-Unis bloquent le processus d'autodétermination. C'est ce blocage depuis 1991 qui est au centre de l'échec du processus de paix. Le retour à la guerre n'en est que la conséquence logique. Et on voit mal comment les Sahraouis accepteraient le cessez-le-feu sans véritables garanties d'un processus qui ne perpétue pas le statut quo.
La résistance de la société civile sahraouie et internationale doit s'intensifier et mettre à nu la duplicité des « démocraties » dans ce conflit. Pour sa part, l'UA doit faire valoir sa propre charte concernant les frontières héritées de l'époque coloniale.
L'UA qui soutient le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui (et dont la RASD est un membre fondateur) devrait être associée aux délibérations du Conseil de sécurité.


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