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Impact de la Covid-19: la détresse psychologique, majoritairement féminine en Algérie
Publié dans Algérie Presse Service le 23 - 02 - 2021

La détresse psychologique, induite par la Covid-19, est majoritairement féminine en Algérie, révèle un recueil de données réalisé par la Fondation pour le Développement de la Santé et Promotion de la Recherche (Forem).
Collectées par la Fondation de mars à décembre 2020, dans le cadre d'une cellule de 9 psychologues spécifiquement installée dès l'apparition de la pandémie du Coronavirus, ces données, communiquées à l'APS, font ressortir que sur les quelques centaines d'appels reçues, près de 80% émanent de femmes en quête de soutien psychologique, tandis que 47% proviennent de la tranche d'âge 19-45 ans. La cellule en question ayant été supervisée par les Dr Sabrina Gahar et Yahiaoui alors que l'accompagnement psychiatrique des appelants, lorsque cela s"avérait nécessaire, était assuré par le Dr Mehdad Slimane.
Pour ce qui est de la provenance des sollicitations, la wilaya de Blida se place en tête du peloton (36%), suivie d'Alger (27%), de Tizi-Ouzou (11%), Boumerdes (8%), Chlef (7%), Médéa (5%), de Ain Defla et Sétif avec 2%, sachant que la communauté algérienne établie à l'étranger représentait 1% des appelants, autant de France que du Canada.
S'agissant des "multiples" motifs de consultations, ces derniers vont de la simple demande d'information sur la Covid-19 et de ses modes de transmission, à la tentative de suicide et varient selon l'âge et le sexe:
les femmes étaient plus motivées par les attaques de paniques, parfois accompagnées de troubles anxieux, les manifestations dépressives, les conflits conjugaux et la violence qui s'en suit, les difficultés de gérer les enfants en période de pandémie.
Cette frange de la population était également en proie à la hantise de la mort, des troubles obsessionnels compulsifs, alors que les données en question ont démontré une "souffrance psychique" en raison du "harcèlement" exercé par leurs époux sur leurs enfants durant cette délicate conjoncture, indiquent les données de la cellule de la Fondation présidée par Pr Mostefa Khiati.
Par ailleurs, les patients de sexe masculin ont le plus consulté, pour une rechute d'un trouble de la personnalité, un délire, des addictions, des tentatives de suicide, des angoisses de mort et des troubles obsessionnels compulsifs. Cela, au moment où les adolescents ont "téléconsulté" pour des difficultés relationnelles et conflictuelles avec leurs parents.
Le recueil des données a, en effet, souligné les conséquences du confinement chez cette catégorie de la population, soumise à "des obligations de plus ayant accentué la problématique de l'opposition chez cette population, en particulier chez ceux qui consomment des stupéfiants et autres drogues: le couvre-feu de 15h instauré par le Gouvernement durant la première vague de la pandémie avait restreint leur liberté tout en tronquant leur accessibilité à ces produits", déduit le document de la Forem.
La prise en charge, par les psychologues volontaires, variait d'un appelant à l'autre, conclut-il encore, notant que "si pour certains, un seul appel par semaine suffisait, pour d'autres, il leur fallait une
consultation quasi continue, tant ils avaient plus de difficultés à vivre le confinement et ses impacts". Ces difficultés étant dues au manque de ressources personnelles et sociales, selon le diagnostic émis.
L'exploitation et la mendicité infantiles signalées....
Outre la cellule spécifique à la Forem, celle-ci a mobilisé ses psychologues dans le cadre d'une autre cellule d'assistance psychologique et médicale et ce, en partenariat avec l'Organe national de la Protection et de la Promotion de l'enfance (ONPPE) et à travers le numéro vert (11.11) ayant réceptionné un total de 4146 appels durant la période comprise de mars à juillet 2020. Ce numéro, gratuitement mis à la disposition des citoyens, étant expressément destiné à la dénonciation des atteintes et violations des droits de l'enfant.
A ce propos, 40% des signalements ont alerté sur "l'exploitation économique et la mendicité des enfants et ce, en dépit de l'imposition stricte de mesures préventives", déplore la Forem, imputant cet état de fait à la situation économique "tendue" en Algérie, marquée, entre autres, par la perte de nombreux emplois conséquemment à la pandémie, à l'instar du reste du monde.
Durant la période allant de mars à juillet 2020, cette cellule a ainsi reçu des appels des 48 wilayas et de différentes tranches d'âge, le plus âgé ayant 91 ans et originaire de Médéa et le plus jeune, un garçon d'à peine 3 ans, sachant que les deux appelants se sont enquis de la nature de la maladie et étaient en attente d'assurances.
Sur les 4146 appels enregistrés, seuls 276 ont été traités, le reste ayant été jugés "hors cible", "appels muets" ou contrariés par la mauvaise qualité de la connexion téléphonique, précise le document de la Forem, dont les psychologues ont été contraints d'assurer une couverture de 24/24 heures, face à la forte sollicitation de la population.
A ce niveau également, il ressort qu'une majorité des cas souffrant de troubles psychologiques (38%) est de sexe féminin, mariées et âgées entre 28 et 40 ans et ayant manifesté une symptomatologie clinique évidente, sachant que la majorité des appelants retenus ont été assistés dans "la gestion du stress, des phases d'ennui durant le confinement, la maitrise des comportements des enfants, etc".
A ce propos, il est fait état d'enfants "à besoin spécifiques présentant des troubles du comportement tels que l'agitation, l'hyperactivité ainsi que les addictions aux écrans".
Le suivi psychologique a également ciblé, durant la même période, les conflits au sein du couple vivant sous le même toit ou séparé, voire divorcé (non-respect du droit de garde, violence physique, difficultés d'ordre économiques), précisent les mêmes données, relevant le constat que "les patientes avaient plus de régularité dans le suivi par rapport aux hommes, tandis qu'une seule téléconsultation était suffisante pour ceux qui ne présentent pas de troubles de la personnalité".
En plus de ceux cités, la Forem a également distingué d'autres "effets néfastes" de la pandémie sur la santé mentale, à savoir l'aggravation des troubles déjà existants, la régression des autistes, la perte des compétences déjà acquises, le déclenchement de nouveaux troubles, relevant, néanmoins, quelques "bienfaits" du confinement, comme l'avancement dans l'apprentissage de certains enfants autistes et "attardés mentaux", les mamans étant plus disponibles pour eux.
Cela, au moment où "l'absence d'école" a, paradoxalement, boosté les performances d'enfants autistes de "haut niveau" car "moins stressés, explique l'ébauche d'étude de la Fondation, avant de conclure en plaidant pour une "meilleure préparation aux grandes crises et aux grands bouleversements".


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