Deux prisonniers civils sahraouis, El-Hassan Sidi El-Radi Dah et El-Hussein Boudjemaa Mahjoub El-Zaoui, ont entamé, mercredi, une grève de la faim de 48 heures pour dénoncer la politique de négligence médicale "délibérée" et "systématique" menée par les autorités de l'occupation marocaines à leur encontre, rapportent des médias sahraouis. Les deux détenus sahraouis observent une grève de la faim en signe de protestation contre "la forte détérioration de leur santé et pour s'élever contre la politique de négligence médicale délibérée et systématique menée par les autorités de l'occupation marocaines", selon l'agence de presse sahraouie (SPS) qui cite une source liée à la défense des droits de l'homme. Les deux prisonniers civils sahraouis réclament notamment "la cessation de toutes les provocations et tous les traitements racistes réservés à leur encontre par les employés de l'administration pénitentiaire, et leur droit au transfert dans un établissement proche du lieu de résidence de leurs familles et aussi des soins et traitements nécessaires, sans privation ni discrimination". Cette grève de la faim se veut "une action d'avertissement", puisque, dit-on, d'autres formes de protestation vont suivre, y compris une grève de la faim ouverte dès que possible si les autorités d'occupation marocaines continuent d'ignorer les revendications exprimées préalablement dans une lettre par El-Hassan Sidi El-Radi Dah et El-Hussein Boudjemaa Mahjoub El-Zaoui. Les deux civils sahraouis sont injustement détenus à la prison centrale de Kenitra, pour des peines pouvant aller jusqu'à 25 ans, après un procès inique ne répondant pas aux normes d'un procès équitable, comme l'avaient affirmé des organisations internationales concernées par les droits de l'homme, dont Human Rights Watch (HRW) et Amnesty international.