L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré, mardi, que l'interruption de l'approvisionnement en aide au passage de Rafah affecterait la réponse humanitaire dans la bande de Ghaza assiégée. Alors que l'armée sioniste prend le contrôle du côté palestinien du passage de Rafah à Ghaza, l'UNRWA a averti que "l'interruption continue de l'entrée de l'aide et des approvisionnements en carburant au terminal mettra un terme à la réponse humanitaire cruciale dans la bande de Ghaza". "La faim catastrophique à laquelle sont confrontés les habitants, en particulier dans le nord de Ghaza, va s'aggraver si ces routes d'approvisionnement sont interrompues", a ajouté l'organisation. S'exprimant depuis Rafah mardi, la responsable des communications de l'UNRWA, Louise Wateridge, déclare : "Pour nous, ici à Rafah, il y a tout simplement beaucoup de peur. Partout où vous regardez, il y a la peur. Personne n'a de chemin clair vers où aller". Elle décrit que "dans chaque circonstance, dans chaque famille maintenant, c'est beaucoup de panique et beaucoup de chaos. Les gens commencent à démonter les abris et à partir". L'UNRWA a assuré qu'il "n'évacuerait pas" Rafah alors que l'armée sioniste a émis lundi matin des ordres d'évacuation immédiats pour les Palestiniens des quartiers est de Rafah et les a appelés à se déplacer vers la ville d'al-Mawasi, dans le sud de Ghaza. "Avec nos partenaires, nous resterons et fournirons une aide essentielle à Rafah, aussi longtemps que possible", a déclaré, lundi, le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, sur X. Lazzarini a averti qu'une offensive militaire sioniste "entraînerait une couche supplémentaire d'une tragédie déjà insupportable pour la population de Ghaza". Environ 1,5 million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah, après avoir été déplacés d'autres parties de l'enclave ravagées par l'attaque génocidaire sioniste. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, 34.789 Palestiniens sont morts en martyrs et 78.204 autres blessés, lors du génocide en cours à Ghaza, qui a débuté le 7 octobre. Les organisations palestiniennes et internationales affirment que la majorité des personnes tuées et blessées sont des femmes et des enfants.
