La troisième phase de l'étude lancée par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire (MICLAT) pour le développement des zones frontalières a été présentée, lundi dans la wilaya de Tébessa, qui constitue la "région frontalière des Hauts-Plateaux-Est". Cette étude, qui vise notamment à éliminer les disparités et les déséquilibres entre les différentes régions et à développer les zones frontalières, est fondée sur des indicateurs permettant d'évaluer le niveau de vie dans ces zones et d'identifier les besoins des populations, a indiqué le directeur général de l'aménagement et de l'attractivité du territoire au MICLAT, Madjid Saâda, en marge d'une séance de travail au siège de la wilaya. Il a ajouté que cette 3ème phase, nommée "tableau de bord pour le suivi et la mise en œuvre des projets" introduit des systèmes et des applications numériques qui permettront de suivre la réalisation et l'avancement des projets inscrits, destinés à mettre en place les conditions d'une vie décente pour les habitants des zones frontalières, à favoriser le développement de ces régions et à créer des opportunités d'emploi dans les différents domaines. De son côté, le wali de Tébessa, Ahmed Belhaddad, a indiqué que 32 fonctionnaires des dix communes frontalières, des daïras concernées et de la wilaya bénéficieront d'une formation de trois jours encadrée par des experts du ministère de l'Intérieur, destinée à les familiariser avec les nouvelles applications et à s'en servir pour analyser les données obtenues lors des travaux de terrain. a directrice générale de l'Agence nationale de l'aménagement et de l'attractivité du territoire (ANAAT), Farida-Souad Skander, a indiqué que 612 projets de développement touchant différents secteurs seront réalisés à court et moyen terme à travers les dix communes frontalières de la wilaya de Tébessa, dont la plupart concernent les secteurs de l'éducation, des ressources en eau, de l'énergie et de la santé. La réunion, à laquelle ont pris part des responsables de l'ANAAT, organisme chargé de l'étude, des directeurs de l'exécutif local et les 10 présidents des Assemblées populaires communales (APC) concernées, a donné lieu à un certain nombre de propositions, notamment l'orientation vers l'industrie de transformation dans le secteur agricole, l'investissement minier et la création de zones de libre-échange.