Le Sahara occidental n'est pas une destination touristique comme les autres et "toute activité économique sur ce territoire devrait être soumise au respect du droit international et au consentement du peuple sahraoui", souligne le Centre d'analyse du Sahara occidental (CASO) dans une publication sur les réseaux sociaux. Appelant les clients, associations et professionnels du secteur du tourisme à "refuser de cautionner un tourisme qui banalise l'occupation et nie le droit à l'autodétermination" du peuple sahraoui, le CASO rappelle que "le groupe français Decathlon, via sa filiale Decathlon Travel, propose actuellement plusieurs séjours touristiques dans la ville de Dakhla, au Sahara occidental occupé, incluant des activités de divertissement ou encore des stages sportifs". "Ces offres, loin d'être anodines, posent de graves questions juridiques et éthiques, tant au regard du droit international public que du droit de l'Union européenne", affirme-t-il. Le centre rappelle, à ce titre, que par son arrêt du 4 octobre 2024, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a confirmé sans équivoque que "le Sahara occidental constitue un territoire distinct et séparé du Maroc au sens du droit international". La CJUE a même jugé que l'exploitation des ressources ou l'exercice d'activités économiques dans ce territoire, sans le consentement du peuple sahraoui, représenté juridiquement par le Front Polisario, était contraire au droit. Quiconque maintient et promeut une offre commerciale touristique sur le territoire du Sahara occidental occupé, sans consultation ni consentement du peuple sahraoui, "s'expose à plusieurs risques juridiques concrets", soutient le CASO. Il cite, à ce propos, la "violation du droit international humanitaire, en soutenant indirectement une puissance occupante, la complicité dans l'exploitation illégale d'un territoire non autonome et l'engagement de sa responsabilité civile pour préjudice économique causé à un peuple sous occupation".