La wilaya de Mascara a commémoré, jeudi, le 68e anniversaire de la bataille de "Djebel El-Menaouer", survenue le 5 septembre 1957, qui eut pour théâtre la commune éponyme. La cérémonie de commémoration de cet événement historique, présidée par le wali de Mascara, Fouad Aïssi, en présence des autorités locales civiles et militaires, de la famille révolutionnaire et des représentants des organisations de la société civile, a donné lieu à un déplacement au cimetière des martyrs, sur le site de la bataille, où le drapeau national a été hissé, l'hymne national entonné, une gerbe de fleurs déposée au pied du monument commémoratif et la récitation de la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des martyrs. Dans une allocution à cette occasion, le Secrétaire de wilaya de l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine, Mostefaï Benisâad, a souligné l'importance de commémorer cet anniversaire en évoquant les sacrifices et l'héroïsme des martyrs et des moudjahidine qui ont résisté et combattu la plus puissante force coloniale de l'époque. Il a dans ce sens, rappelé que la bataille de "Djebel El-Menaouer" était un des faits d'armes les plus importants menés par l'Armée de libération nationale (ALN) durant la glorieuse Guerre de libération, et au cours de laquelle l'habilité militaire des bataillons de l'ALN de la 6e région de la wilaya V historique a été démontrée, en témoigne, a-t-il poursuivi, les lourdes pertes infligées aux forces d'occupation françaises en vies humaines et en équipements militaires lourds. La bataille de "Djebel Menaouer" a eu lieu le 5 septembre 1957, lorsque l'armée d'occupation coloniale effectuait un grand ratissage dans la région de Mascara mobilisant des milliers de soldats et des dizaines d'avions, de l'artillerie et de véhicules militaires pour assiéger des moudjahidine de l'Armée de libération nationale (ALN). Le commandant Si Redouane en 1957 avait dirigé la bataille avec un petit nombre de combattants dotés d'armes modestes, selon la direction des moudjahidine et ayants droits. Cette bataille héroïque a enregistré la mort en martyr de 69 combattants de même que 10 habitants de la région et 23 autres avaient été blessés dont le commandant Si Redouane, qui décéda plus tard en martyr dans la wilaya de Relizane. L'armée coloniale française avait subi de lourdes pertes, notamment 650 soldats tués, un grand nombre de soldats blessés, six avions abattus et 17 autres endommagés, a fait savoir la même source.