Une marée humaine a déferlé dimanche sur Bruxelles pour exiger la fin de l'agression sioniste contre les Palestiniens de Ghaza et dénoncer le silence de l'UE et de ses Etats membres face au génocide en cours. Une foule compacte et résolue a déboulé de la gare du Nord en direction de la place Jean Rey, via les grands boulevards de la capitale belge. De nombreux belges, jeunes et vieux, et aux origines et croyances diverses se sont rassemblés pais loin des institutions européennes pour clamer la fin de l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne et l'acheminement de l'aide humanitaire. Vêtus de rouge, les manifestants ont également brandi une carte rouge. Avec cela, ils veulent dénoncer la "responsabilité" du gouvernement fédéral belge et de l'Union européenne. Selon les manifestants, l'UE et ses Etats membres doivent faire front commun contre "le plan (sioniste) d'épuration ethnique de Ghaza". "Bien que le gouvernement fédéral ait finalement décidé de prendre des mesures nationales contre (l'entité sioniste), celles-ci sont encore loin de répondre à toutes les obligations de la Belgique", déclare Gregory Mauzé, porte-parole de l'Association belgo-palestinienne (ABP). "Ce sont de petits pas dans la bonne direction, qui doivent être concrétisés au plus vite. Ils ne suffisent pas à mettre fin à la complicité de notre pays dans le génocide. De plus, la Belgique doit exiger de l'Union européenne qu'elle impose des sanctions contre (l'entité sioniste)", a-t-il ajouté. Alors que le gouvernement belge a annoncé le 2 septembre un paquet de mesures pour mettre fin à l'impunité de l'entité sioniste, les manifestants ont exigé leur mise en œuvre rapide et intégrale, tout en appelant à aller plus loin. "La pression des citoyens et de la société civile a enfin permis de faire bouger les lignes et forcé le gouvernement à sortir de son attentisme coupable, mais les mesures annoncées sont encore loin de répondre à nos obligations au regard du droit international", a affirmé M. Mauzé. L'organisation palestinienne Beitna estime que "la Belgique ne peut plus se cacher derrière des promesses vides". "Le droit international et national exige que la Belgique mette fin à sa complicité. Des sanctions immédiates et la résiliation de tous les accords belges et européens avec (l'entité sioniste) ne sont pas une question de choix : elles constituent une obligation légale et morale", a-t-elle soutenu. Pour cette organisation, "le fait de ne pas agir entachera de façon irréversible la réputation et la conscience de la Belgique". Une centaine d'organisations, des ONG et des syndicats étaient à l'initiative de l'événement.