Le jeu, dit l'Argentin Julio Cortazar, est quelque chose de très sérieux. Cela suppose qu'il y a un gagnant et un perdant. On ne joue jamais sans risques. Le jeu, c'est une aventure, un pari, une folie. Et si l'on ne prend pas l'initiative de tenter (...)
Secoue-toi le cœur, c'est là qu'est le génie, disait Alfred Musset. Les plus dures larmes, ce sont les larmes du cœur. Cette pluie qui tombe sur nos tripes et nous rappelle l'atrocité de la déchirure. Bien entendu, la déchirure d'avec notre terre. (...)
Faut-il poser à n'en plus finir cette question : Qu'est-ce qui nous arrive ? Sommes-nous conscients du grand malaise de notre société ? Les villages et les villes se vident à un rythme inquiétant et les jeunes rêvent de fuir n'importe où pour se (...)
En français, quand on parle de la mort, on y fait parfois allusion par cette métaphore: «la grande faucheuse». Mourir, c'est l'ultime rendez-vous qui ne pose plus de lapin à personne. Pas une mince affaire parbleu ! Autrefois, dans un des villages (...)
Avant, j'avais cru qu'aimer ou estimer quelqu'un me fera retourner le même ressenti de sa part, avant de me rendre à l'évidence que mes impressions sont totalement fausses. Les amitiés éternelles, m'avait-on dit pour me déterrer de ma naïveté, sont (...)
Parfois, faire semblant de n'avoir rien su, rien vu ni rien entendu, est un signe de bonne santé mentale. L'indifférence est un remède contre la bêtise. Les gens doués sont, peut-être j'exagère un peu ici, les plus indifférents. Etre indifférent (...)
En langue arabe, quand on parle de littérature, on dit «adab», qui donne au pluriel «âadab», c'est-à-dire, l'art de la politesse, du respect, de l'éducation, de bonnes manières. Etre poli, éduqué et courtois fait partie du savoir-vivre en société. (...)
«On ne voit bien qu'avec le cœur, disait le petit prince de Saint-Exupéry, l'essentiel est invisible pour les yeux. «En Kabylie, cet aphorisme quasi-religieux a tout son mérite chez l'agriculteur. En relation intime avec la terre, ce dernier appuie (...)
J'ai appris, avec le temps, à ne jamais donner des conseils à personne. Même si, à titre humain, je ressens ce besoin de solidarité et d'empathie qui me relie aux autres. Donner un conseil à autrui ne fera que nous créer des ennemis, virtuels ou (...)
Partir ou rester ? Rester ou partir ? Rester pour ne plus partir. Partir pour ne plus rester. C'est l'éternelle ritournelle du migrant, du déraciné. Le plus drôle et le plus dramatique à la fois, c'est lorsqu'on ne part ni on ne reste. La valise est (...)
Il faut admettre que, quand le rêve et l'espoir font défaut dans la société, celle-ci meurt à petit feu et court vers son propre suicide. Le rêve, c'est le synonyme de la liberté et l'antonyme du dogmatisme. Une femme ou un homme dogmatique, sont (...)
Camus, personnalité à multiples facettes, c'est telle la première conclusion qu'on retient dans la tête, en fermant le dernier ouvrage de Tarik Djerroud. Dès les premières lignes, on se sent comme happé par la beauté de l'incipit du jeune éditeur, (...)
Ça fait longtemps qu'il n'a pas neigé chez nous. Et même les gouttes de pluie deviennent des perles rares. Il y en a même ceux qui, par ironie, ont déformé les paroles de la chanson « Ne me quitte pas » de l'éternel Jacques Brel : « On rêve des (...)
Omar Sy a-t-il tort ? Michel Houellebecq a-t-il raison ? Les polémiques dépassent, en effet, toute logique dans cette France hallucinée par ses propres démons. Après sa sortie médiatique dans Le Parisien' pour la promotion des «Tirailleurs»- un (...)
En tant que journaliste, Robert Fisk a passé trente ans à Beyrouth, exerçant comme correspondant du journal britannique au Moyen-Orient «Independent». Son constat interpelle à plus d'un titre : les Libanais ne font plus de différence entre l'Etat et (...)
L'Algérie n'a pas eu droit au chapitre dans le dernier classement du Top 10 des pays africains producteurs de films! Ainsi le Ghana et la Tanzanie, pourtant ayant des moyens financiers et économiques très limités, la surclassent-ils. C'est ce qu'a (...)
Parfois, on lit dans le regard des autres qu'on n'est pas d'ici, qu'il faut quitter les lieux et aller ailleurs. Le regard, c'est, dit-on, la propre voix du cœur. Sans lui, on ne comprend rien à la marche du monde. Si je dis que le regard est (...)
L'Europe «se bunkérise» d'année en année ! Le mot n'est pas de trop, paraît-il. Je fais juste un parallèle avec la victoire éclatante de l'extrême droite en Italie, la montée de l'extrémisme xénophobe en Suède, en Finlande, en Hongrie, etc., sur (...)
Quand j'étais étudiant à la fac d'Alger, j'ai eu un prof qui nous répétait, parfois jusqu'à l'obsession, qu'il ne fallait pas croire tout ce que «nous» disaient les profs ! Pour lui, il faut douter de tout et de rien, mais de façon méthodique. Le (...)
«Quand je fais du bien aux autres, dit un vieux de mon village, c'est comme si je sème du sel. J'attends en vain que les bourgeons fleurissent sur un arbre mort ». Avoir la main sur le cœur ne nous exonère guère de déceptions en retour. Faut-il être (...)
Il est évident que l'attaque au couteau contre l'écrivain Salman Rushdie est condamnable à tous points de vue. Un écrivain, un intellectuel ou un artiste a droit à la parole, indépendamment de sa foi, sa croyance, sa vision des choses, son idéologie (...)
La mort de Djamel Bensmail devrait être célébrée en Algérie comme le jour de la communion et de l'espérance. Le jeune Djamel fut un artiste dans l'âme, un amoureux de la vie, un modèle de vivre-ensemble par excellence qui s'est donné pour mission la (...)
D'aucuns regardent toute cette guerre en Ukraine avec perplexité, non en raison du problème du blé qui pourrait en résulter, impactant l'équilibre alimentaire à l'échelle de la planète, mais surtout pour toutes ces centaines de milliers de morts, de (...)
Des missiles tombent sur Gaza en même temps que l'Ukraine brûle. Décidément, le motif trouvé par Israël n'est qu'un fallacieux prétexte pour tuer des civils par dizaines, dans une large opération militaire considérée comme « préventive ». En début (...)
Si la tournée littéraire de Yasmina Khadra en Algérie a été un total succès, c'est parce que l'écrivain de renommée internationale aurait réussi à casser un tabou : la littérature ne devrait jamais être l'apanage des salons feutrés, mais doit « (...)