Le pays est dirigé par la junte militaire depuis le coup d'Etat du 10 juillet 1978. Trente ans de régime militaire et l'armée n'a pas l'intention de lâcher le pouvoir. Les mesures prises par le président Sidi, relatives au retour des déportés, réfugiés au Sénégal après les événements sanglants de 1989, la loi incriminant l'esclavagisme, les réformes politico-administratives, économiques, de gestion ont dérangé terriblement beaucoup d'intérêts. Ceux d'une majorité de parlementaires, de maires, de notabilités, alliés stratégiques des militaires. Ces derniers ont donc fait cause commune avec les militaires pour renverser Sidi. La junte militaire a violé l'accord d'Alger, qui stipule qu'aucun changement anticonstitutionnel ne sera désormais admis en Afrique. La Mauritanie est signataire aussi de l'accord de Cotonou, qui stipule qu'en cas de violation des libertés démocratiques et des droits humanitaires, le gouvernement sera sanctionné. La Mauritanie est signataire de ces conventions internationales, et si nos partenaires prennent sur eux le devoir de sanctionner, ce n'est pas le FNDD qui le demande, mais il prend acte qu'ils ont violé la loi suprême de la Mauritanie en renversant le président légitimement élu avec toutes les conséquences que cela implique et nous sommes d'accord pour que soient appliquées contre la junte les conventions internationales que la Mauritanie a ratifiées. Ce n'est ni le FNDD ni le peuple mauritanien qui sont responsables de cette situation, mais la junte militaire. Les militaires sont frappés d'ignorance et d'amnésie en ne respectant pas les engagements pris devant la communauté internationale en 2005 et les conventions internationales que la Mauritanie a signées. »