Les enfants en situation d'handicap encadrés par l'Association des handicapés et leurs amis de la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, ont relevé le défi, il y a quelques semaines, d'entamer le système de tri des déchets au niveau du centre psychopédagogique de la daïra. Ces enfants autistes, trisomiques, atteints de troubles mentaux, etc. ont réussi à assimiler rapidement cette pratique qui vise à protéger l'environnement des déchets qui, à la longue, pourraient nuire à la santé de l'individu. Les éducatrices du centre n'ont pas eu beaucoup de problèmes pour leur inculquer le tri sélectif. Ce sont les handicapés, eux-mêmes, qui ont fabriqué les composteurs à partir d'un modèle de démonstration. Cette étape a permis de déceler parmi eux de véritables artistes qui ont étonné les visiteurs. Un mini-centre de tri a été ainsi installé. Tout est trié : plastique, papier, verre, aluminium, métaux ferreux ainsi que les matières organiques qu'ils savent traiter régulièrement pour obtenir un engrais naturel. «C'est vraiment étonnant, quand on constate que des villages entiers éprouvent des difficultés pour s'organiser à prendre en charge leurs déchets alors que des handicapés ont vite acquis les mécanismes», dira un étudiant en gestion des déchets à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.