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«La guerre de Libération reste pour les jeunes, un motif de fierté»
Le point de vue d'Amar Mohand-Amer *
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2018

Les jeunes, aujourd'hui, utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour s'exprimer. Ils font usage également de terminologies qui leur sont propres. C'est ce terrain qu'il faut explorer pour comprendre et analyser la perception du fait commémoratif par les jeunes.
Néanmoins, une recherche en cours au Crasc sur la question de la mémoire ou des mémoires montre que la guerre de Libération nationale (1954-1962), dans toutes ses dimensions, constitue chez les jeunes enquêtés un motif de fierté, notamment pour ce qu'elle représente : une victoire.
Ces jeunes considèrent que la guerre et l'indépendance sont des jalons d'une histoire dont ils s'identifient, d'autant qu'ils estiment que depuis cette période, le pays est toujours en attente d'autres modèles auxquels ils se rattacheraient. Ce constat nous amène à nous interroger sur ce que sont devenus les grands moments de la période post-indépendance, comme par exemple les dynamiques développementistes et la promotion d'une politique étrangère très active dans les deux premières décennies de l'indépendance.
C'est une époque qui est complètement passée à la trappe ? Par ailleurs, la période du terrorisme elle aussi est occultée, car elle renvoie à une situation qui est en porte-à-faux avec cette idée de victoire, de défi relevé et de prestige du pays. Maintenant, est-ce aux jeunes d'aujourd'hui qu'incombe la responsabilité de rendre nos fêtes nationales des moments de fierté et de souvenir ? Je ne le pense pas.
Est-ce-que également il y a eu un processus de transmission inter-générationnel. Autant de questions auxquelles il faille répondre, sans oublier bien sûr de prendre en considération la grande violence symbolique de la période de terrorisme, où la notion de nation algérienne a été remise violemment en cause. (...) Aujourd'hui, nous sommes rentrés dans un usage routinier de la célébration des hauts faits de notre histoire, d'où un désintérêt, semble-t-il, de la majorité de la société pour ces commémorations et non pour l'histoire.
Des études plus fouillées et récurrentes permettront de nous renseigner sur cette problématique. Des recherches existent, mais restent parcellaires (...)Il est à noter par ailleurs qu'à l'indépendance, la fabrication du roman national en Algérie s'est naturellement appuyée sur la vision de l'histoire héritée de la résistance et de la guerre contre le colonialisme.
Cependant, pour des raisons fondamentalement politiques et de légitimation, une hiérarchisation de cette séquence de l'histoire nationale est établie d'autorité. Ainsi, si dans la doxa officielle, il est reconnu que depuis le 5 juillet 1830, date du début de la colonisation, les Algériens se sont vaillamment opposés aux armées françaises, il n'en demeure pas moins que dans la littérature historique officielle, il est bien précisé et consacré que c'est une génération de nationalistes, en particulier, qui est à l'origine directe de l'indépendance nationale. Il s'agit des acteurs de la geste de novembre.
Ce parti pris est assumé avec force et consacré par les différents textes officiels et chartes. Le roman national est ainsi construit sur deux niveaux. Le premier renvoie à la résistance contre le colonialisme dans la longue durée, de 1830 à 1954. Le second, quant à lui, la circonscrit à un moment historique bien délimité et à une catégorie d'Algériens : celles et ceux ayant rejoint le Front de libération nationale (FLN) après le 1er novembre 1954.
Nous sommes donc dans une hiérarchisation de l'histoire nationale où la guerre de Libération nationale (1954-1962) constitue le socle du roman national.
*Historien, chercheur au CRASC


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