Le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, a ordonné, hier, aux directeurs de la santé (DSP) des wilayas d'inspecter les grossistes de produits pharmaceutiques et de «retirer l'agrément à tout opérateur qui se rendrait coupable de rétention de produits ou de vente concomitante», indique un communiqué de son département ministériel. Présidant une rencontre avec les DSP des wilayas du centre du pays, le ministre, cité par l'APS, «a donné ordre aux directeurs de la santé et de la population d'inspecter les grossistes répartiteurs de leur wilaya et de retirer l'agrément à tout opérateur qui se rendrait coupable de rétention de produits ou de vente concomitante pour mettre fin à la tension que connaissent certains produits dans certaines wilayas du pays, alors que les quantités distribuées et celles encore en stock couvrent largement la demande». Dans le même contexte, M. Hasbellaoui a affirmé que le service de pharmacie de chaque hôpital «va se réapproprier la totalité de ses prérogatives et reprendre la main sur la gestion des produits pharmaceutiques du magasin jusqu'au lit du patient». Il a ajouté que «certains produits qui sont actuellement préparés au niveau des services d'hospitalisation le seront dorénavant au niveau de la pharmacie centrale de l'hôpital, ce qui génèrera une économie moyenne de plus de 34% pour ce qui concerne ce type de produits tout en apportant une plus grande sécurité et une meilleure traçabilité». Par ailleurs et en plus des directives relatives à la mise en place de réseaux intégrés de prise en charge des patients sur la base de la mutualisation des ressources disponibles, notamment pour les urgences médico-chirurgicales et la prise en charge de la femme gestante, le ministre «a tenu à remercier l'ensemble des acteurs de la santé qui ont contribué à la continuité de l'offre de soins dans les wilayas hospitalo-universitaires ces derniers mois malgré les perturbations qui ont mis à nu des dysfonctionnements dans beaucoup de services». A cet égard, il a insisté sur le fait que les services «doivent fonctionner avec des effectifs normalisés pour que tous les actes soient accomplis dans le strict respect de la réglementation».