Les importations ont enregistré une augmentation dans les groupes de produits bruts, des biens de consommation non alimentaires et des demi-produits. Le déficit commercial de l'Algérie a enregistré une nette baisse de 47,75% durant le premier semestre de l'année 2018, en passant à 2,956 milliards de dollars contre 5,657 milliards durant la même période en 2017. Cette baisse n'a toutefois pas été le résultat des mesures de limitation des importations. Malgré la batterie de mesures engagées dès janvier 2018, la facture des importations n'a reculé que de -2,1% en passant de 23,273 milliards de dollars en 2017 à 22,784 milliards en 2018, soit une baisse de seulement 489 millions de dollars. La facture des importations alimentaires, contrairement aux attentes, a connu une hausse en s'établissant à 4,59 milliards de dollars, soit plus de 3,45%. Les importations ont enregistré une augmentation dans les groupes de produits bruts, des biens de consommation non alimentaires et des demi-produits. Ainsi, la hausse a été de +22,3% pour les produits brut dont la facture s'est affichée à 971 millions de dollars contre 794 millions en 2017. Pour les biens de consommation non alimentaires, la facture enregistrée est de 4,61 milliards de dollars contre 4,19 milliards (+10%), alors que la facture des demi-produits est de 5,39 milliards de dollars contre 5,31 milliards (+1,54%). Une légère baisse est par contre à relever pour le groupe des importations de lubrifiants et carburants, et les biens d'équipement agricoles et industriels. La facture des importations des produits énergétiques est ainsi à 653 millions de dollars contre 828 millions en 2017 (-21,1%). Les biens d'équipement ont été importés à hauteur de 272 millions de dollars contre 348 millions durant la même période en 2017. La facture d'importation des biens d'équipement industriels s'est chiffrée à 6,3 milliards de dollars contre 7,37 milliards en 2017, soit une baisse de 14,55%. Concernant le mode de financement des importations, le centre d'information des Douanes indique que sur les 22,784 milliards de dollars des biens importés, un montant de 13,75 milliards a été payé cash, c'est-à-dire 60,37% de la globalité de la facture. 8,24 milliards de dollars ont été financés par des lignes de crédit et le reste des importations (782 millions) a été réglé par le recours à d'autres modes de financement. Les exportations ont enregistré, quant à elles, une hausse de 12,56%, soit 19,828 milliards de dollars durant cette période de l'année en cours contre 17,616 milliards en 2017. Un petit bond de 2,21 milliards de dollars de plus, indiquent les statistiques du CNIS. Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 87%, contre 76% à la même période en 2017. Il est utile de noter que ce sont encore une fois les exportations d'hydrocarbures qui ont hissé les ventes algériennes vers les marchés étrangers, avec une part de 93,38% du total des exportations, soit 18,516 milliards de dollars contre 16,652 milliards en 2017, soit une hausse de 1,86 milliard. Comme attendu, les exportations hors hydrocarbures restent marginales. Elles se sont établies à 1,31 milliard de dollars au premier trimestre de l'année (6,62% des exportations globales), contre 964 millions de dollars en 2017 (une hausse de 36,1%). Le panier des exportations hors hydrocarbures est composé des demi-produits, avec 993 millions de dollars contre 700 millions en 2017, des biens alimentaires à hauteur de 202 millions de dollars contre 190 millions, des produits bruts avec 52 millions de dollars contre 34 millions, des biens d'équipement industriels avec 48 millions de dollars contre 31 millions, des biens de consommation non alimentaires avec 17 millions de dollars contre 9 millions et enfin des bien d'équipement agricoles avec 0,09 million de dollars contre 0,16 million en 2017. L'UE demeure la première destination des exportations algériennes avec 11,27 milliards de dollars, suivie de l'OCDE avec 3,4 milliards, l'Asie avec 2,38 milliards, de l'UMA avec 1,226 milliard et de l'Amérique avec 1,221 milliard. L'Italie, avec 3,01 milliards de dollars, reste en tête des clients de l'Algérie pour le quatrième mois consécutif depuis mars dernier, déclassant ainsi l'Espagne. Cette dernière arrive à la deuxième place avec 2,49 milliards de dollars, suivie de la France avec 2,24 milliards, des Etat-Unis avec 1,9 milliard et de la Grande-Bretagne avec 1,35 milliard. La Chine est, quant à elle, à la tête des fournisseurs de l'Algérie avec 3,39 milliards de dollars, suivie de la France avec 2,26 milliards, de l'Italie avec 1,87 milliard, de l'Espagne avec 1,78 milliard et de l'Allemagne avec 1,59 milliard.