La mémoire de Ali Laïmèche a été honorée, hier, à l'occasion du 72e anniversaire de la mort de ce militant de la cause nationale et farouche défenseur de la langue berbère. Le défunt a eu droit, comme chaque année, à un hommage dans sa commune natale, Tizi Rached, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Ainsi, un programme d'activités a été mis sur pied par l'APC de Tizi Rached, histoire de «ressusciter» ce militant disparu à la fleur de l'âge, à 21 ans. Après le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de ce résistant nationaliste, il a été procédé à l'inauguration d'une fresque érigée à l'effigie du regretté dans le hall du siège. «C'est un devoir de commémorer la mort de ce révolutionnaire qui mérite tous les hommages, compte tenu de son parcours de militant authentique», nous a affirmé Ahmed Boudiaf, vice-président de l'APC de Tizi Rached. Le même responsable nous a également expliqué que dans le cadre de la commémoration de la disparition de Ali Laïmèche, une cérémonie de remise de cadeaux aux lauréats des examens scolaires (bac, BEM et 5e) a été organisée par l'Assemblée communale au niveau de la salle des fêtes Isli du village Taja. Il est, en outre, utile de noter que depuis 2005, l'APC de Tizi Rached décerne le prix Ali Laïmèche du meilleur bachelier de la commune. Par ailleurs, rappelons que Ali Laïmèche est né le 14 juillet 1925 au village Icheriwene, dans la commune de Tizi Rached. Il a commencé sa lutte politique à l'âge de 17 ans. Il était, avec, entre autres, Omar Oussedik, Hocine Aït Ahmed et Mohand Saïd Aïche, Idir Aït Amrane, Sadek Hadjerès, M'barek Aït Menguellet, Ould Hamouda Amar et Saïd Chibane, membre de la cellule estudiantine d'Alger, rattachée au PPA. Après un court mais riche parcours de militant actif dans la préparation de la lutte armée pour la libération du pays, Ali Laïmèche est décédé le 6 août 1946, à Aït Zellal, un village de la commune de Souamaâ.
