Le CW12 qui relie, sur 3 km, la RN5 dans la wilaya de Bouira au CW42 A, qui lui unit le village de Béni Mansour à celui d'Aftis relevant de la wilaya de Béjaïa, est dans un état pitoyable. Cette voie récemment théâtre d'un accident routier qui a coûté la vie à un piéton, a longuement été vouée à l'abandon avant de connaître, en 2008, quelques travaux de réhabilitation. Pour une infrastructure routière qui a le privilège de permettre à plusieurs régions du pays de communiquer avec l'important pôle économique qu'est la wilaya de Béjaïa, elle est plutôt mal nantie pour mener à bien la noble mission économique qui lui est assignée. Avec une chaussée cruellement exiguë et un accotement bricolé, l'état des lieux dénote de fort belle manière le travail de bâclage dont on a expédié sa réhabilitation. Il n'y a d'ailleurs de meilleure illustration prouvant le bricolage effectué que l'état de dégradation actuel qui laisse réapparaître une légion d'affaissements et de nids-de-poule. Quelques mois d'utilisation auront suffi pour que cette voie empruntée par un arsenal de camions reprenne son statut de vétusté et de délabrement. Les usagers sont étonnés par la rapidité qui a distingué son usure dans un temps record. Ces automobilistes auront éprouvé un bonheur plutôt de courte durée en ces quelques mois. Néanmoins, ils savent qu'ils vont de nouveau souffrir sur cette voie qui se détériore chaque jour un peu plus. Le risque de s'enliser sur les accotements en terre pour les poids lourds qui y circulent est très élevé. Le spectre d'une collision plane également, car celle-ci n'est même pas assez large pour permettre le croisement de deux véhicules. On déplore aussi l'absence totale de panneaux de signalisation. Une route de cette trempe peut-elle être autant ignorée et négligée ?