Autrement dit, le premier a été suspendu à cause des dettes du second, évaluées à 10 millions de dinars. Pourquoi ? Le principal actionnaire du Nouvel Algérie actualité, à savoir le Groupe Blanky, était également le bailleur de fonds d'El Djarida. C'est sur cette base que l'imprimeur avait agi, en adressant mercredi 21 juillet aux deux publications, un «avis d'arrêt» exécutoire le même jour, et ce, jusqu'à ce qu'ils s'acquittent de la totalité du montant réclamé. Selon Akli Hamouni, directeur de la rédaction du Nouvel Algérie actualité, le journal payera la somme dès aujourd'hui, même si cela «est injuste» à ses yeux, du moment qu'il ne s'agit pas de la même Sarl qu'El Djarida. Si l'entreprise n'a pas payé, c'est parce que «l'avis d'arrêt est tombé un peu tard, vers 15h. Donc, il était impossible de rassembler la somme dans l'après-midi», a-t-il indiqué. Il précisera, en outre, qu'avant de paraître, le journal a dû régler les dettes laissées par L'Actualité, suspendu depuis septembre 2003. Dettes évaluées à «13,7 millions de dinars». Le journal reparaîtra, dira-t-il, à partir de demain. De son côté, Mourad Hadjersi, directeur de la publication El Djarida, a fait savoir qu'il entrera en attache avec l'imprimerie dès aujourd'hui dans le but de trouver un arrangement. «Je vais négocier avec l'imprimeur, car le journal a aussi des créances de l'ordre de 19 millions de dinars à recouvrer auprès de l'Agence nationale de l'édition et de la publicité (ANEP)», a-t-il noté. Il s'est demandé pourquoi cet arrêt est intervenu quelques jours seulement après que «le ministre de la Communication nous ait promis d'organiser une rencontre tripartite entre les éditeurs, les imprimeurs et l'ANEP pour assainir la situation des dettes des uns et les créances des autres». Dans cet ordre d'idées, si Le Nouvel Algérie actualité paye la somme réclamée par la SIA, il n'y aura plus lieu de maintenir la suspension d'El Djarida.
