«Il existe actuellement 220 000 boîtes postales sur tout le territoire national», nous a révélé M. Boufanara, directeur de la communication à Algérie Poste. Les tarifs sont de 400 DA l'année pour les petites boîtes postales (les domestiques) et de 800 DA pour les grandes (destinées aux administrations et entreprises). A la poste d'El Biar, des dizaines de petites boîtes métalliques sont alignées les unes à côté des autres. Certaines sont encastrées dans le mur, d'autres sont installées sur un grand panneau à roulettes. «Nos abonnés sont essentiellement composés d'enseignants, de cadres, d'étudiants et de retraités», nous dit un postier. «Ils peuvent passer à n'importe quel moment de la journée, entre 8 h et 18 h pour récupérer leur courrier.» Et d'ajouter : «Les gens reçoivent de tout : des quittances, des mandats, des convocations, des magazines… Lorsqu'un colis leur parvient, nous glissons dans la boîte ce qu'on appelle un avis rouge.» Compte tenu de la forte demande exprimée par les citoyens et du nombre insuffisant de ces boîtes postales dû à l'exiguïté des bureaux de poste, Algérie Poste a pris le taureau par les cornes. «Nous avons lancer un appel d'offres et nous sommes au stade de la réception», explique M. Boufanara. 39 000 boîtes postales seront prochainement installées dans les bureaux de postes à travers tout le pays. Parallèlement, des travaux de réaménagement et d'extension sont en cours pour gagner le maximum d'espace (Grande-Poste, poste du 1er Mai, etc.). A titre d'exemple, la poste des 7 Merveilles (Télemly) s'est équipée de deux batteries de boîtes postales supplémentaires pour répondre à la forte demande d'abonnés. Les habitants de certaines nouvelles cités se heurtent au problème de l'inexistence d'adresse claire, donc de l'inutilité des boîtes aux lettres dans leur immeuble. Pour y remédier, Algérie Poste projette d'installer très prochainement des boîtes postales dans les bureaux de poste de ces nouvelles zones urbaines. L'installation de nouvelles boîtes postales devrait aussi soulager les nombreux citoyens en attente d'une petite boîte métallique. «J'en ai marre qu'on me coupe le téléphone ou l'électricité à cause de factures impayées, factures que je ne reçois jamais», nous dit une dame venue se renseigner sur les modalités d'ouverture d'une boîte postale. «Dans ma cité, poursuit-elle, les boîtes aux lettres ne résistent pas plus de deux jours au vandalisme !» Une jeune fille, nous dit faire appel quant à elle à la poste restante pour un tout autre motif : «Ici, je peux recevoir mon courrier du cœur sans prendre le risque de le voir atterrir entre les mains de mon père ou de mes frères, très conservateurs.» En définitive, si le nombre de boîtes postales reste pour le moment insuffisant, les abonnés en attente sont nombreux.
