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A propos de la sécurité
Publié dans El Watan le 10 - 01 - 2005

Ces questions peuvent être liées au degré de sécurité de la construction lors d'un tremblement de terre donné ; aux normes de comportement exigées par le code de construction de bâtiment garantiront-elles la sécurité des occupants et au degré des dommages lors du prochain tremblement de terre. La performance de la construction exposée à un événement sismique dépend de beaucoup d'incertitudes comprenant la magnitude de l'événement, l'accélération du sol, la durée et le contenu fréquentiel du signal enregistré, les caractéristiques géologiques du site d'implantation, la localisation de l'hypocentre du tremblement de terre, la période fondamentale du mouvement au sol, les règlements et codes de conception et de construction de structures résistant aux charges sismiques en vigueur, le type de structure du bâtiment, la conception architecturale de la structure, la qualité des matériaux, la qualité de la réalisation et l'entretien approprié du bâtiment. Il est clair que pour une meilleure connaissance de la performance des constructions, les scientifiques du domaine sont sérieusement interpellés et doivent impérativement apporter toute précision exacte relative aux constructions dites «parasismiques» ou «antisismiques» pour éviter tout amalgame, confusion ou panique de la société civile. Il est du devoir et de la responsabilité morale de tous les experts reconnus du domaine de génie parasismique d'intervenir et d'apporter des éclaircissements dans ce sens.
En termes de conditions de résistance des constructions aux charges sismiques, il est primordial que les divers acteurs de l'acte de bâtir et la société civile comprennent que le code de conception et de réalisation des constructions résistant aux séismes (connu sous le nom : «Règlement ou code parasismique») n'indique que les normes minimales à mettre en application. Des dispositions de résistance aux charges sismiques courantes dans le code de conception et de réalisation des structures sont seulement prévues pour protéger les vies humaines et réduire, mais pas pour éliminer, le potentiel des dommages matériels. Avec toutes les incertitudes probabilistes impliquées dans la conception des constructions résistant aux séismes, il est important que les acteurs dans le domaine de la construction, aujourd'hui, comprennent les limites de la conception des structures résistant aux séismes.
Ces limites peuvent être facilement trouvées dans les investigations postsismiques aux USA (Loma Prieta, 1989) et au Japon (Kobe, 1995), pour ne citer que ces deux pays, pionniers de la recherche en génie sismique, où beaucoup de structures toutes confondues ont subi d'importants dommages, malgré l'utilisation des derniers avancements en science et technologie dans la réduction du risque sismique. Les codes «parasismiques» de construction, que beaucoup présentent comme une panacée, changent, ou disons s'améliorent, après chaque tremblement destructeur depuis leur première apparition en 1927 aux USA (Uniform Building Code 1927, 1er Edition). Après chaque séisme destructeur, les techniques de construction sont évaluées et éventuellement révisées dans une nouvelle édition du code en question (Algérie: RPA 81, RPA 88, RPA 99, RPA 99 révisé). Cette méthode a été appliquée aux USA depuis 1927 jusqu'au jour d'aujourd'hui par ce qu'on appelle la méthode «Essai et erreurs» et les résultats sont inclus, à chaque fois, dans la prochaine édition du code «parasismique» de construction. Ceci, sans ambiguïté, doit attirer l'attention de tous les acteurs dans le domaine de la construction et se rendre compte qu'il y a lieu d'éviter les phrases, prêtant à confusion, telles que les constructions «parasismiques» ou «antisismiques». Ce qui doit être accepté est que ces codes «parasismiques» de construction actuellement appliqués sont prévus pour protéger la vie et réduire au maximum les pertes économiques. La clef de cette expression est le mot «réduire» plutôt qu'«éliminer». Cependant, on peut accepter que les structures conçues et réalisées en utilisant le code «parasismique» résistent à des tremblements de terre mineurs sans dommages, résistent à des tremblements de terre modérés sans dommages des éléments structuraux, mais avec quelques dommages d'éléments non structuraux et accepter des dommages des éléments structuraux, mais non l'effondrement de la construction pour les tremblements de terre majeurs. Il est d'intérêt pour que les scientifiques du domaine du génie parasismique soient très prudents pour expliquer clairement cette philosophie. Cela entre dans la gestion proprement dite des catastrophes (prévention, mitigation, intervention, reconstruction). Tout expert dans le domaine du génie civil sait que beaucoup d'incertitudes existent tout le long du processus de conception et de réalisation des constructions, de l'analyse du sol, des caractéristiques des matériaux, aux charges extérieures (aléa sismique) du fait que tout cela est basé sur des études statistiques. Par exemple, certains professionnels dans le domaine de la construction pensent régler le problème en utilisant des méthodes numériques puissantes pour le calcul aux charges sismiques, mais oublient que quelle que soit la méthode utilisée cela dépendra obligatoirement de la connaissance aussi complète que possible, l'homogénéité et la fiabilité des données utilisées. Il est accepté à travers le monde que l'art de construire «parasismique» s'articule autour de trois pivots principaux : conception, calcul et réalisation. Souvent, il est vrai que nous avons concentré nos efforts sur l'aspect calcul qui a connu un essor formidable au cours de la dernière décennie avec, en particulier, la multiplication d'outils numériques et informatiques (logiciels tels que SAP 90, SAP 2000, Robot, etc.), de plus en plus puissants. Néanmoins, comme l'ont démontré les investigations postsismiques, il n'est pas indispensable de calculer de façon très savante, avec des modèles sophistiqués, pour réaliser une construction «parasismique» ou plutôt une construction qui résiste aux charges sismiques. Aussi, vouloir simplifier le génie parasismique au seul aspect de calcul est une erreur fondamentale ; de nombreux ouvrages, bien conçus et bien réalisés, ont supporté des tremblements de terre importants sans dommage, alors qu'ils n'étaient pas calculés aux charges engendrées par le séisme.
A titre d'exemple, on ne citera que certains ouvrages de la région de Boumerdès qui, lors du séisme du 21 mai 2003, n'ont subi que des désordres tout à fait mineurs, bien que des sollicitations fussent élevées (accélération de l'ordre de 0.6g). Nous savons tous que les modèles que nous utilisons dans le calcul «parasismique» ne représentent pas parfaitement la réalité du comportement de la construction, mais une approximation seulement et donc obligatoirement nous acceptons le risque (conséquences) qui est dû aux diverses incertitudes que nous pouvons que réduire et non éliminer. Toutes ces incertitudes poussent les scientifiques du domaine de la conception «parasismique» des ouvrages à accepter que l'approche telle qu'appliquée actuellement est plutôt un état de l'art qu'une science exacte. Donc, il serait plus sage de parler de structures résistant aux séismes que de structures «parasismiques» ou «antisismiques».
Dans ces codes «parasismiques», beaucoup est indiqué par convention (dispositions constructives), et non pas par calcul, et beaucoup de modifications de facteurs et de coefficients sont faites afin de simuler l'influence d'un tremblement de terre sur une structure aussi proche que possible (amélioration du modèle d'analyse).


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