Avant de faire ses valises pour venir en Algérie, nous l'avons joint, hier, chez lui pour évoquer avec lui les conditions dans lesquelles a été établi le contact avec Hannachi, la durée de son contrat et les objectifs qui lui sont assignés. Monsieur Coste, vous êtes, depuis vendredi, officiellement le coach de la JSK. Peut-on connaître les circonstances dans lesquelles s'est établi le contact entre vous et le président de la JSK ? C'est par l'intermédiaire d'un ami qui connaît le président Hannachi que le contact a été établi. Tout a bien fonctionné dès le départ. Le premier contact par téléphone avec le président a été excellent. Un accord s'est rapidement dégagé. Quelle sera la durée du contrat qui vous liera à la JSK ? C'est un chapitre que j'ai abordé avec le président Hannachi. On s'est entendu sur la durée. C'est à dire un an. On finalisera le contrat dans tous ses aspects lorsque je serai à Tizi Ouzou. Ce sont des choses que l'on ne peut pas traiter par téléphone. Une fois sur place, on se mettra autour d'une table et on finalisera le contrat. Avant de donner votre accord, vous avez bien sûr recueilli des informations sur le club et les joueurs… Tout à fait. Comme tout entraîneur qui se respecte, j'ai sollicité des connaissances pour m'aider à connaître plus en profondeur l'équipe. Ainsi, je sais que la JS Kabylie accuse un retard de plusieurs points sur l'USM Alger, qu'elle est éliminée de la coupe d'Algérie et qu'elle aspire à faire le meilleur parcours possible en ligue des champions africaine. Concernant le chapitre joueurs, la JSK n'est plus à présenter. Elle renferme en son sein de nombreux internationaux algériens et étrangers. Vous avez évoqué avec Hannachi les objectifs de la JSK pour cette saison ? Bien évidemment ! Première constatation, ils sont très élevés et ce n'est pas pour me déplaire. Je suis un compétiteur que des objectifs élevés stimulent. Dans un premier temps, il s'agira de combler le retard que la JSK accuse sur le leader, l'USM Alger ; ensuite faire le maximum pour préserver le titre de champion d'Algérie et enfin faire le meilleur parcours possible en ligue des champions africaine qui reste l'objectif majeur de la JSK pour cette saison. Nous réaliserons tous ces objectifs avec les efforts des joueurs, l'assistance des dirigeants et le soutien et l'encouragement des supporters. Je suis déterminé à atteindre tous les objectifs fixés en début de saison. Votre appréciation sur le football algérien ? Je mentirai en disant que je le connais sur le bout des doigts. Toutefois, j'ai une idée sur la valeur du football algérien et ce par rapport aux nombreuses années que j'ai passées en Afrique comme entraîneur. L'équipe d'Algérie reste une référence sur le continent. C'est un football qui est très respecté en Afrique. A partir de mon expérience, vécue, sur le continent, je sais que le football algérien, au niveau des clubs, est bien structuré par rapport à beaucoup d'autres pays africains. Sur ce plan, je ne me fais pas de soucis. Venir en Algérie, prendre un club qui vise très haut et qui ne cache pas ses ambitions, cela ne vous fait pas peur ? Pas du tout. Je préfère atterrir dans un club qui a de l'ambition et qui ne le cache pas que de prendre une équipe aux ambitions limitées. La JSK va être un challenge pour moi. Je ne doute pas de mes capacités. Les objectifs font partie des droits et devoirs de tout entraîneur. Mon seul (petit) handicap est que je dispose seulement d'un mois pour faire plus ample connaissance avec mes joueurs, de m'adapter à l'environnement du club et mettre la JS Kabylie dans les meilleures conditions possibles lorsqu'elle abordera le premier match en ligue des champions. Le travail sur le terrain est mon domaine et je compte bien réussir à la tête de la JSK. Si j'avais un soupçon de doute sur mes capacités ou celles de la JSK de concrétiser ses grands objectifs, je serai resté chez moi.
