Ce coin paradisiaque a tout pour séduire les milliers de visiteurs et touristes qui le fréquentent durant les douze mois de l'année. Gâté par la nature, il nous offre des lieux de détente et d'évasion tout le long d'une bande boisée en pin d'Alep et en cyprès qui l'entourent. Le promeneur aura certainement un vif émerveillement devant la diversité géologique et florale que dresse le paysage de Sidi Slimane. Le site mène vers la merveilleuse chaîne montagneuse de l'Ouarsenis, d'une altitude de 1 984 m. Les eaux de ce Hamam se composent de 470 mg/L de sulfate, de 994 mg/L de chlore, de 667 mg/L de calcium et de 286 mg/L de bicarbonate. Selon le bilan des analyses faites par le ministère du Tourisme, ces eaux ont une très grande valeur curative, notamment pour ceux qui souffrent de gastrite, des maladies intestinales et du rhumatisme. C'est aussi un remède pour les maladies dermiques tels que la teigne, le psoriasis et la gale. En effet, quelques doyens de la région, interrogés, tous étaient unanimes à dire que ce n'est qu'après avoir réalisé des résultats spectaculaires de certains cas échappés à la médecine moderne que cette cuvette d'eau sulfatée a tiré le nom de Hamammet El Djrab. Pour ce qui est de l'hebergement dans ce Hamam, il est conseillé au visiteur de ramener tout ce qu'il faut car la mauvaise prestation de service y est criarde. En effet, pour 200DA la nuit, on peut avoir une chambre misérable, sans lit, ni rien du tout. Pour 400 DA, on peut avoir un lit et une vieille couverture. Quand à l'hygiène, elle est tout simplement déplorable. Pas de restaurants, ni cafés, ni d'épiceries de qualité. Les douches et les Hamams sont devenus froids car les eaux ont été canalisées à partir des collines voisines, à l'aide de tuyaux galvanisés au lieu de tuyaux spéciaux qui gardent la température jusqu'à l'arrivée aux bassins. La majorité de nos interlocuteurs interpellent les autorités pour faire sortir cette station de cet état de délabrement et d'abandon.
