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Qui se souvient des archs ?
Il y a huit ans, le printemps noir
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2009

Que sont-ils devenus huit ans après ? Que proposent les archs face à l'amnésie - et l'impunité - qui risque de rayer des mémoires les jeunes assassinés en 2001 lors des émeutes en Kabylie ? Retour sur les vestiges des enfants terribles du Printemps noir.
Ils sont nés, il y a huit ans, dans le feu des événements du printemps noir. Ils ont porté l'espoir, mais aussi la douleur de toute une région martyrisée, avant d'être voués aux gémonies, oubliés ou phagocytés par le pouvoir, raillés ou piétinés par les partis politiques. Enrayés de la scène médiatique et politique, ils continuent pourtant d'exister chez les exclus, les blessés et les sinistrés. Dans les rues de Tizi Ouzou, il n'est pas rare qu'une âme en peine demande un renseignement : « Où se trouvent les archs ? » L'APC et la wilaya, c'est pour les pistonnés, les hommes et les femmes bien mis, pouvant enjamber la barrière de sécurité. Les archs, c'est pour les sans-grade, les laissés- pour-compte. On s'y rend pour dénoncer les mauvais traitements subis dans les administrations publiques, soumettre ses dossiers oubliés, sa détresse niée par les pouvoirs publics. « Les archs ? Allez-y plus haut, c'est près du secteur militaire », répond-on aux anonymes, pressant le pas, pourchassés par la bureaucratie et le mépris. Il est possible de se rendre à pied au siège des archs, car la voiture est indésirable. « Circulez ! Interdiction de stationner », lance un militaire à partir de sa guérite. L'on est devant la permanence des archs, mais elle est coincée entre le secteur militaire et un commissariat de police. Une attribution de local qui ressemble à un coup fourré. Les archs sont abrités, mais aussi mis sous haute surveillance. A l'intérieur de la permanence, l'on voit des affiches contre l'élection présidentielle du 9 avril, exigeant la levée de l'impunité. Des affiches que l'on a rarement vues pendant la campagne électorale. L'appel au boycott lancé par les archs est resté confidentiel, de même que l'« action de défiance » programmée pour le jour de la visite du candidat Bouteflika à Tizi Ouzou a fait long feu. « Nous sommes affaiblis, c'est clair, comme toutes les organisations politiques et de la société civile », reconnaît Bélaïd Abrika, qui rentre de l'université, où il donne des cours d'économie. Patriarche à 40 ans, le port haut et la barbe sans changement depuis 2001, Abrika met la main aux préparatifs de la journée du samedi 18 avril, commémorant le 8e anniversaire du printemps noir. C'est au siège des archs qu'une table ronde est prévue demain avec la participation de Mohand Issad, juriste ayant présidé la commission d'enquête sur les événements de Kabylie. Huit ans plus tard, il y a urgence de réitérer les conclusions du rapport d'enquête, devant une amnésie naissante. Les archs ont assisté en spectateurs impuissants aux dérives de la campagne électorale, qualifiée de « vaste manipulation ». Bouteflika déclarait il y a vingt jours à Tizi Ouzou ne pas savoir ce qui s'est passé lors des événements de 2001, alors qu'il affirmait le 12 mars 2002, rappelle Bélaïd Abrika, que 24 gendarmes étaient aux arrêts en attente d'être jugés devant des juridictions civiles.
A ce jour, aucun gendarme n'a été jugé, mis à part Mestari (l'auteur des premiers coups de feu, libre après deux ans de prison, ndlr). Pourtant, 126 personnes ont été assassinées pendant ces journées noires. "Les dossiers ont été transférés en 2005 devant les juridictions civiles, des parties civiles ont été auditionnées, mais tout a été bloqué », dénonce Abrika, qui ajoute : « Tant qu'il n'y a pas jugement des gendarmes et que la lumière n'est pas faite, on est condamné à vivre des situations similaires ou plus graves ». Le pouvoir a renié ses engagements, mais les archs ne s'avouent pas vaincus et ne tournent pas le dos à leur combat. « Ce n'est pas fini. On n'a pas atteint nos objectifs. La commission de wilaya ne s'est pas réunie depuis 6 mois alors qu'il y a encore de nombreux dossiers de victimes, de blessés et de sinistrés en suspens », dit Abrika. « Tant que l'impunité règne dans notre pays, on est moralement interpellés », ajoute-t-il, en se désignant comme l'ex-porte-parole de la délégation du mouvement citoyen des archs. La qualité de « délégué » n'est plus en vigueur, puisqu'elle était soumise à un « mandat direct de la population ». Les animateurs des archs, disposant également de permanences à Béjaïa et Bouira, sont liés par le protocole d'accord signé le 15 janvier 2005 avec l'ex-chef de gouvernement et actuel Premier ministre. Ce dernier n'a pas rappelé les archs depuis son retour au gouvernement en juin dernier. « Le régime s'est renforcé, tandis que les forces d'opposition ont été affaiblies, conclut Abrika. La société civile ne reprendra ses forces que si la classe politique reconnaît ses erreurs et ses échecs avant de formuler une alternative viable ».


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