Montréal. De notre correspondant Plusieurs dizaines d'Algériens se sont rassemblés dimanche après-midi au parc Jary, à Montréal, en solidarité avec le peuple algérien et pour crier leur attachement à la paix et à la démocratie. Ce rassemblement a été initié par le Cercle des familles algériennes (CFA) et l'association Rencontre des jeunes Algériens (REJA). «il ne faut pas que Ça recommence» Insistant sur le caractère unificateur et non partisan de l'appel, les initiateurs de cette mobilisation ont invité toutes les associations de la communauté à se joindre à ce meeting. Etaient présents l'association des artistes plasticiens algéro-canadiens (L'DJIR), les professionnels algériens de la santé au Québec, Solidarité Québec-Algérie (SOQUAL), l'Union des artistes algéro-canadiens (UDDAC), le Regroupement des Algériens universitaires du Canada (RAUC) et l'Association internationale pour la fraternité amazighe (AIFA). Des drapeaux algériens, canadiens et québécois étaient brandis lors de ce rassemblement. Des enfants portaient des tee shirts aux couleurs de l'Algérie. «Terroristes assassins», «11 septembre, 11 mars, 11 avril, c'est assez», «Démocratie = paix» étaient les slogans qu'on pouvait lire lors de ce rassemblement. Les candidats aux élections législatives du 17 mai pour la circonscription des Amériques, Asie et Océanie sont venus apporter leur soutien à la manifestation : Rachid Boudjarane (MSP), Lamine Foura (RND), Saïd Chohra (FLN) et Lhacène Ziani (RCD) – ne manquait que le candidat indépendant Mohamed Gahche qui habite à Sterling (Virginie, Etats-Unis), une banlieue de Washington DC. Le député sortant de la zone, Mohamed Mounir Hamdani, et le consul général d'Algérie à Montréal, Abdelaziz Sebaâ, étaient présents. Des personnalités canadiennes et québécoises se sont déplacées à cette occasion. Eleni Bakopanos est venue au nom de Stéphane Dion, le chef du Parti libéral du Canada. «Le terrorisme n'est pas acceptable. Je suis ici par solidarité personnelle et au nom de tous les membres du parti libéral du Canada», a-t-elle affirmé. De son côté, Maria Mourani, députée du Bloc québécois au parlement fédéral et directrice du comité parlementaire d'amitié Canada-Algérie, a rappelé qu'elle a «toujours supporté le peuple algérien». «On sait comment l'Algérie s'est battue contre l'intégrisme et comment les femmes algériennes ont subi cet intégrisme. Je suis ici par solidarité avec la communauté algérienne ici et en Algérie», a-t-elle affirmé. Signifiant que nul n'est à l'abri, elle a ajouté que «c'est complètement horrible de vivre ça et on prie toujours pour ne pas avoir nous-mêmes à vivre ce genre de chose». Sa collègue du même parti, Viviane Barbot, affirme avoir des liens particuliers avec l'Algérie de par l'histoire de son pays d'origine, Haïti, «qui a subi le colonialisme de manière sauvage» et s'être toujours «sentie proche du peuple algérien». «Quand on voit que des événements qu'on a eu tant de peine à maîtriser avec tant de morts et tant de sacrifice humain et qui semblent ressurgir brusquement, c'est une occasion pour le monde entier de se ressaisir et de se dire qu'il faut faire attention. Les vieilles rancoeurs et peurs sont encore présentes, il n'y a rien qui s'en va du jour au lendemain. Il faut rester lucide. Le message que nous voulons envoyer est qu'il ne faut pas que ça recommence», a-t-elle ajouté. Avant d'inviter les présents à observer une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats d'Alger et à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme et de la barbarie à travers le monde, Naïma Mimoune, présidente du CFA, a pris la parole aux noms des participants pour dire haut et fort leur condamnation du terrorisme et pour exprimer leur solidarité avec le peuple algérien. Une minute de silence qui s'est terminée dans un déluge de youyous.
