Quel rôle essentiel se fixe la SANC à l'échelle nationale ? La Société algérienne de neurochirurgie est avant tout un espace d'échange de savoir-faire mais aussi de préoccupations rencontrées par nos neurochirurgiens, lors de l'exercice de leur métier. Nous organisons, à cet effet, chaque année, deux journées itinérantes à travers le territoire national et un congrès national ou international à Alger. Notre rôle est d'actualiser un tant soit peu les connaissances de nos neurochirurgiens sur ce qui se fait de par le monde. Nous ciblons également les généralistes qui sont nos principaux partenaires lors de l'orientation du malade. Après plus de deux décennies d'activité non-stop, quel bilan en tirez-vous ? Le nombre de neurochirurgiens en Algérie avoisine actuellement les 200 ; nous tentons tant bien que mal d'endiguer leur fuite vers l'étranger, mais face aux doléances que nous recevons journellement, émanant de neurochirurgiens affectés dans des hôpitaux démunis de tout (scanner, radiologie, etc.), il y a de quoi rester perplexe, principalement lorsque le ministère de la Santé ne daigne même pas nous répondre. Nos patients sont trimbalés sur les routes dans des conditions rudimentaires. Arrivés à l'hôpital, on nous demande de faire des miracles… Que préconisez-vous ? À mon sens, il faudrait rentabiliser l'emploi des neurochirurgiens dans le secteur étatique en procédant à des affectations réfléchies. La prise en charge des malades n'en sera que meilleure. Les taux de mortalité, liés à ce genre de pathologies, seront réduits en conséquence.