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“L'institut national du rein et le pôle de neurosciences seront fonctionnels en 2011”
Le président du Conseil scientifique du CHU de Blida à “Liberté”
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2009

Le Pr Arezki Mohamed, chef du service neurologie et président du Conseil scientifique du CHU de Blida, livre, dans cet entretien, ses ambitions ainsi que celles de ses confrères de concrétiser rapidement le projet relatif à la création d'un pôle de neurosciences dans l'enceinte hospitalo-universitaire de la ville des Roses. Une structure d'envergure qui permettra une prise en charge plus efficace des pathologies relevant de la neurologie et de la neurochirurgie.
Liberté : Un groupe de spécialistes du système nerveux préparent la création d'un pôle de neurosciences au CHU de Blida. Quel est l'intérêt d'un tel projet ?
Pr Arezki : Il en existe dans tous les pays. Un institut de neurosciences à Tunis est opérationnel depuis les années 1970. Il a permis, aux spécialistes, de décrire pas mal de maladies héréditaires, qui touchent le système nerveux, au niveau du Maghreb. C'est pour cela qu'un pôle de neurosciences en Algérie serait utile et même indispensable. Un centre de recherche sur le cerveau et la moelle épinière se met en place à Paris. Il regroupera un millier de spécialistes en neurosciences. Le cerveau, l'organe le plus complexe de l'univers avec ses milliards de neurones au moins, est la curiosité scientifique la plus importante de ce début de XXIe siècle. Les recherches dans le domaine avancent bien, mais restent réellement insuffisantes. Beaucoup de données restent à découvrir.
Un pôle de neurosciences réunit toutes les spécialités du système nerveux, c'est-à-dire des neurologues, des neurochirurgiens et d'autres spécialités fondamentales, essentiellement des généticiens, des neurobiologistes et neuropathologistes… Le fonctionnement du cerveau étant trop compliqué à comprendre, il est préférable de rassembler ces spécialistes dans un même milieu. Leur collaboration permettra une meilleure prise en charge des maladies du système nerveux et une meilleure compréhension de tous les processus pathologiques affectant ce système. En dehors du regroupement de ces pathologies, l'Algérie pourra faire des économies substantielles sur le matériel d'exploration du système nerveux (électrophysiologie, neurophysiologie et imagerie médicale).
Au lieu de disperser les appareils sur différentes structures, mieux vaut les rassembler dans un seul endroit et obtenir un plateau technique performant.
Quelles sont les maladies qui devraient être prises en charge de manière plus efficiente dans ce pôle ?
Il est à rappeler que les pathologies du système nerveux sont certes méconnues, mais apparaissent, depuis ces dix dernières années, comme des maladies fréquentes, habituellement chroniques et graves. Nous pouvons en citer quelques-unes, comme la maladie d'Alzheimer, de Parkinson, la sclérose en plaques, les pathologies vasculaires cérébrales, les épilepsies et évidemment toutes les tumeurs cérébrales. Il y a une vingtaine d'années, ces pathologies n'avaient aucune thérapeutique. Actuellement, beaucoup d'entre elles peuvent bénéficier de traitement fréquemment efficace. Les équipements et techniques chirurgicales permettent, en outre, aux neurochirurgiens d'opérer ou de prendre en charge des tumeurs, qui semblaient au-dessus de toute thérapeutique. Le développement de l'imagerie médicale du système nerveux, avec des IRM performantes, nous donnent, aujourd'hui, la possibilité d'avoir un diagnostic beaucoup plus précis que par le passé. Les neuroradiologues, habituellement confinés dans une attitude diagnostique, c'est-à-dire effectuer des examens radiologiques avec des comptes-rendus, sont susceptibles de devenir des thérapeutes par le truchement de la neuroradiologie interventionnelle. Ces nouvelles techniques radiologiques conduisent au traitement de la majorité des malformations vasculaires cérébrales, sans recourir à la neurochirurgie, nettement plus sanglante. Le développement de la génétique a pris de l'essor. Beaucoup de maladies héréditaires ou génétiques, que l'on croyait sans issue, profiteront, probablement, dans quelques années, de ce qu'on appelle actuellement les thérapies géniques.
L'Algérie et plus particulièrement le CHU de Blida disposent-ils de moyens humains et matériels pour mener à bien une entreprise d'une telle envergure ?
Nous avons jugé utile de créer un pôle de neurosciences au CHU de Blida, car l'environnement premier actuel s'y prête. Il existe déjà quatre services de psychiatrie, un service de neurologie et un autre de neurochirurgie. Il est possible de créer, sans consentir de gros efforts financiers, la neuroradiologie, du fait que les équipements (scanner, IRM et angiographie) sont déjà programmés à l'acquisition. Pourtant, il y a quelques années, la neuroradiologie interventionnelle était une utopie dans notre pays. Jusqu'à présent, beaucoup de patients sont traités à l'étranger. Ils reviennent cher au secteur.
Nous devrions avoir, dans les prochains mois, le matériel radiologique et un neuroradiologue formé en interventionnel. Nous avons la chance d'avoir un neuroradiologue algérien, actuellement en formation dans un hôpital à Lyon, qui souhaite exercer dans notre pays et venir enrichir le CHU de Blida comme spécialiste en neurosciences. Il est également prévu la construction d'un laboratoire d'exploration du système nerveux disposant d'un électroencéphalogramme, une unité dédiée au sommeil, une banque d'ADN et un laboratoire de neuropathologie.
Il est inscrit, par ailleurs, sur le budget de wilaya une unité de prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Le service de neurochirurgie, déjà correctement équipé, bénéficiera probablement d'un accélérateur de radiochirurgie. Toutes les structures déjà existantes et celles programmées pour les deux prochaines années nous permettront d'avoir un réel pôle de neurosciences au niveau du CHU Blida, en sus de l'Institut national du rein qui est presque fini. Ce projet est certes unique pour le moment en Algérie. Il n'en demeure pas moins qu'il est facilement imaginable d'avoir un autre pôle au niveau de la capitale et un troisième à Constantine.
Avez-vous obtenu l'aval et le soutien financier et logistique de la tutelle ?
Nous avons eu l'accord du secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, au nom du ministre.
La création de ce pôle de neurosciences exige-t-elle un gros budget ?
Le plateau technique, oui. Il reviendra assez cher. Mais il devra être commun à l'Institut du rein et au pôle de neurosciences. De toute manière, le budget alloué au matériel est quasiment dégagé. Un autre problème se pose pour nous : installera-t-on le plateau technique dans l'Institut du rein ou doit-on lui construire une autre structure? Quoi qu'il en soit, l'adhésion des spécialistes et de l'administration au niveau local et central permettra à ces deux structures (Institut du rein et pôle de neurosciences) d'être fonctionnelles dès la fin de 2011. Je pense que cela se fera.
Avez-vous établi une estimation du nombre de patients qui seront pris en charge dans ces structures ?
Nous recevons actuellement au CHU de Blida, entre services de neurologie et de neurochirurgie, près de 50 000 malades par an. Le pôle de neurosciences nous donnera la latitude de mieux prendre en charge ces pathologies neurologiques et neurochirurgicales, et aussi de réduire, sinon d'arrêter complètement les transferts à l'étranger pour malformations vasculaires cérébrales. Et, là, nous ferons faire beaucoup d'économies au pays.


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