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Les harraga continuent de braver la mort
Publié dans El Watan le 12 - 01 - 2008


Rome.
De notre correspondante
Les opérations de rapatriement des harraga sont devenues plus rapides et leur procédure plus simplifiée depuis l'entrée en vigueur de l'accord de réadmission signé par l'Algérie le 18 octobre 2006.
Les ministres de l'Intérieur des deux pays, Noureddine Yazid Zerhouni et Giuliano Amato, ont pu accorder leurs violons durant le sommet bilatéral d'Alghero (Sardaigne), qui s'est tenu en novembre 2007, pour rendre effective et rapide l'expulsion des Algériens entrés illégalement en Italie.
Les obstacles bureaucratiques qui empêchaient les autorités italiennes de procéder à des expulsions systématiques, par vols charters, ont été aplanis et l'aéroport Houari Boumediène accueille, par semaine, une dizaine de harraga au moins, «raccompagnés» au pays.
Selon un bilan qui nous a été fourni par le ministère de l'Intérieur italien, le nombre d'émigrés arrivés sans visa en Sardaigne et se déclarant algériens est de 1536. Durant l'année 2007, 182 d'entre eux ont été identifiés comme étant citoyens algériens par nos services consulaires et 161 ont déjà été «réadmis» en Algérie, contre 208 en 2006 et 249 en 2005, ce qui dénote d'une légère baisse dans le flux des arrivées sur l'île sarde, surtout en période hivernale. Les émigrés algériens interceptés et auxquels la justice italienne a notifié leur expulsion en 2007 sont au nombre de 717 (606 en 2006) dont 242 (96 en 2006) ont été «accompagnés aux frontières».
Dans la nuit de mercredi dernier, l'espoir d'une vie meilleure a poussé 51 jeunes à naviguer de nuit dans des conditions météorologiques que les officiers de la marine italienne appréhendent. Entassés dans cinq barques et partis des plages de Annaba, ils ont tenté, frôlant une mort certaine n'était l'intervention intempestive d'une vedette des garde-côtes sardes. La marine italienne a repéré les premiers naufragés en difficulté, dans la nuit de mercredi, à quelques kilomètres des côtes méridionales de la Sardaigne, près de la plage de Porto Pino. Secouru, dans des conditions difficiles, car des vagues hautes de plusieurs mètres s'abattaient sur les barques, le premier groupe a été conduit sur le navire de la marine au port du canal de Cagliari. Un second groupe a été intercepté quelques heures plus tard et transporté vers la petite île de Sant'Antioco, les rescapés s'étaient déjà déchaussés, conscients de l'imminence du chavirement de leurs fragiles embarcations.
L'expulsion, le meilleur dénouement
Il a manqué de peu pour que ces 51 jeunes n'aillent rejoindre les dizaines, voire centaines de cadavres d'émigrés noyés. Il est très difficile en effet de fournir un bilan précis puisque la mer ne rejettera jamais la plupart des corps des noyés. Le commandement des forces navales algériennes donne un bilan partiel, soit 85 corps repêchés et dont 70% sont impossibles à identifier. La perte ou la destruction des effets personnels des harraga, le dépôt de vase sur la peau et surtout la macération et la putréfaction cutanée empêchent jusqu'à la comparaison des empreintes digitales. Les familles des victimes ne peuvent compter que sur des paramètres odontologiques ou génétiques (ADN) pour avoir la certitude d'enterrer bien leurs proches. Les autres resteront au fond de la Méditerranée ou finissent corps anonymes dans des morgues italiennes ou espagnoles. Ceux qui arrivent vivant sur les côtes sardes sont aisément repérés par les services de l'ordre qui procèdent à leur rétention et à leur expulsion. Les 51 jeunes Algériens interceptés mercredi dernier ont été transférés au Centre de permanence temporaire (CPT) de Gorizia (nord de l'Italie) afin que les services du consulat algérien de Milan puissent procéder à leur identification et à la délivrance de laissez-passer à ceux qui auraient détruit ou perdu leurs documents d'identité. Mais deux d'entre eux n'auront pas cette «chance» ; suspectés d'être les passeurs du groupe, car ils portaient sur eux des appareils GPS et une grosse somme d'argent, ils ont été arrêtés et seront jugés dans un pays dont ils ne parlent même pas la langue. La nouvelle loi italienne sur l'immigration a ultérieurement endurci les peines contre les personnes accusées d'avoir aidé ou d'avoir encouragé des candidats à l'entrée illégale sur la péninsule. Les deux jeunes harraga de Annaba, secourus mercredi dernier par la marine, puis arrêtés par la police, risquent entre 5 et 15 ans de prison ferme.


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