L'accueil des invités fut agréable. De main de maître, Abdel Bourahla et Amar Louzeri, deux fonctionnaires du Centre culturel italien, ont accueilli les nombreux invités venus assister au concert organisé par l'Institut italien en collaboration avec l'ambassade d'Italie, dont le premier responsable était de la partie. Le maestro italien a des préférences pour la musique romantique qui a des représentants éprouvés et connus comme Chopin, Schumann et Liszt. Le programme de la soirée de lundi en fut marqué. Le musicien a débuté son concert pour piano avec deux pièces pour clavier d'un compositeur du cru, un compatriote vénéré partout ailleurs, M. Rossi, avant d'enchaîner avec deux autres sonates de Sacarlatti. Les deux pianistes, connus pour leur jeu, sont de ceux qui ont perfectionné la technique d'exécution de l'instrument. Sacarlatti, contemporain de Bach et Haendel, a été prolifique en produisant pas moins de 500 sonates pour clavecin. Frédéric Chopin aura aussi les «égards» du pianiste qui jouera Le Nocturne en mi bémol majeur, La Fantaisie et La Polonaise «héroïque», avant de reprendre, en deuxième partie du spectacle, le même musicien, en privilégiant, cette fois, les valses, genre que jouait à la perfection le compositeur et pianiste polonais, né le 1er mars 1810, à Zelazowa Wola. Un autre Polonais est aussi «revisité» par le rital. Moritz Moszkowski, «brillantissime roi de la musique de salon», nous sera servi à travers Capriccio espagnol. Viendra par la suite un joueur né loin du vieux continent : Percy Grainger, pianiste australien. Pour les spécialistes, ses deux morceaux sont rarement joués dans les salles de concert. Le concert fut clôturé par un morceau tiré de trois études de concert de Liszt et par deux préludes de S. Rachmaninov. Le parcours de l'artiste romain, faut-il le rappeler, est étoffé. Il a de qui tenir, puisqu'il fut le disciple de Rodolfo Caporali et d'Aldo Mantia, dont il a hérité une manière de jouer qui «descend» tout droit de l'école chopinienne. Velluti est un pianiste de chambre éprouvé et couru par les musiciens italiens. Il a su montrer ses immenses talents dans des théâtres d'Italie (Teatro comunale di Bologna, Auditorium RAI di Torino, Teatro Argentina di Roma, Teatro Regio di Parma, Teatro comunale di Ferrara, Parco della musica di Roma, Auditorium RAI di Torino.) et à l'étranger (Bulgaria, Inghilterra, Croazia, Macedonia).
