Première soutenance de doctorat en littérature à cette université ! Une thèse ayant été remarquablement élaborée par un passionné de la littérature, de la recherche scientifique et de l'enseignement, Mohamed Boudjadja. Faisant preuve de perspicacité et du sens de la prospection, ce jeune docteur a fait une étude méthodique autour de neuf romans de Yasmina Khadra, et ce sous la direction des professeurs Zoubida Belaghoueg de l'université de Constantine et celle de Marc Gontard de l'université de Rennes 2. Le nouveau docteur fera une analyse rigoureuse qui lui vaudra une mention très honorable et les félicitations du jury. «Poétique du politique dans l'œuvre de Yasmina Khadra», tel est l'intitulé de cette thèse ou plus exactement de cette «auscultation romanesque». Politique et poétique : deux actes étroitement liés requérant une minutieuse investigation. C'est une réflexion sur les romans de Yasmina Khadra «pour tenter de voir comment la poétique, inséparable du politique, peut proposer des modèles appropriés pour penser le/la politique, et comment l'écriture elle-même, en sa force d'invention propre, est en soi un acte politique», nous confie Mohamed Boudjadja avec simplicité et modestie. Les examinateurs (les professeurs Martine Mathieu-Job de l'université de Bordeaux, Hadj Miliani de l'université de Mostaganem, Saïd Khadraoui de l'université de Batna) n'ont cessé de vanter les mérites du jeune docteur, dont le travail a été qualifié d' «honnête» et de «purement personnel», dans un microcosme universitaire qui, de nos jours, semble faire de plus en plus dans le plagiat. Aujourd'hui, grâce aux performances de l'école doctorale franco-algérienne, les soutenances se succèdent : l'institut de français du département des langues étrangères de l'université de Sétif a connu deux soutenances de doctorats en didactique et dix de magistère en sciences du langage en janvier 2009.
