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Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali : Un grand maître de la musique citadine
Publié dans El Watan le 27 - 08 - 2009

Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali est né le 16 Novembre 1914 à Tlemcen, précisément dans le quartier de Hart Erma (quartier des archets), il est décédé dans la nuit du 20 au 21 Février 1978, à l'âge de 64 ans, à Alger. Dali Ali est le patronyme de cette famille mélomane ancrée dans le vieux Tlemcen. Le père, Dali Ali Abdelkader, a imprimé à son fils le métier de halouadji (pâtissier traditionnel). Le premier Cheikh qui le découvre et lui dispense un apprentissage approprié, n'est autre que le valeureux Cheikh Abdeslem Bensari (1876 – 1959) suivi plus tard de Cheikh Lazaâr Dali Yahia et Cheikh Omar El Bakhchi. Il n'était âgé que de 14 ans lorsqu'il commença à maîtriser plusieurs instruments tels que la derbouka et le tar, le r'bab, le luth, la flûte et le violon alto. Il jouait aussi du demi-mandole que lui offre son père à l'occasion d'une fête familiale. Le jeune Abdelkrim est un enfant gâté par tout son entourage. Tout le monde était à l'écoute de ses caprices. A la maison, il n'arrêtait jamais de gratter les cordes de ce vieil instrument pour en sortir les sons qu'il aimait, ces mêmes sons qui traversaient son être. Musicien à part entière, il participe à l'ensemble des activités de son maître Cheikh Abdeslem Bensari, notamment aux fêtes et cérémonies familiales, c'est à ce moment là que son père Si Abdelkader prit la décision de le placer en qualité d'apprenti auprès du célèbre artisan coiffeur El Hadj Mohamed Nedjadi. Cet endroit été un véritable lieu de rencontres de beaucoup d'artistes de renom tels Cheikh Lazâar Bendali, Yahia et Cheikh Omar El Bakhchi ainsi que d'autres musiciens réputés, le jeune Abdelkrim s'exerce aux textes poétiques et aux mélodies qui leurs sont appliquées.
Après un voyage au Maroc, il quitte Cheikh Abdeslem Bensari pour intégrer l'orchestre de Cheikh Lazaâr Bendali Yahia qu'il aimait particulièrement, car il lui trouvait beaucoup de qualités humaines et artistiques, ce grand Cheikh se distinguait largement parmi les autres Cheikhs à Tlemcen, cette période très enrichissante ne va pas durer plus d'une saison artistique (mai à septembre 1928). Percussionniste chevronné, il est repéré par Cheikh Omar El Bakhchi (1884 – 1959) qui l'admet dans son ensemble. Ce maître sera son véritable mentor, celui qui dessinera les contours de sa carrière plus tard. C'est lors d'une soirée familiale que le jeune Abdelkrim fût choisi pour accompagner El Maâlma Yamna Bent El Hadj El Mahdi (1854 1933) à Tlemcen. Remarquant ses qualités vocales cette grande dame de la chanson algérienne lui demande d'interpréter un istikhbar de son choix. C'est ce qu'il fit avec un grand plaisir.Cet exercice laissera toute l'assistance médusée. El Maâlma Yamna lui donne des conseils et l'encourage à continuer cette belle carrière d'interprète. Le même scénario se répète avec un grand maître du chant malouf algérien, Cheikh M'hamed El Kourd (1885 – 1951) qui faisait un passage à Tlemcen au cours du mois de Ramadhan de l'année 1930. Le jeune Ahmed Bensari dit Redouane, fils du grand maître Cheikh El Hadj Larbi Bensari (1870 – 1964) qui a le même âge que lui se distingue lui aussi d'une façon exceptionnelle.
Cette émulation est due à l'importance des familles artistiques dominantes sur la place de Tlemcen. L'une constituée du groupe de la famille de Cheikh Larbi Bensari et l'autre constituée des autres Cheikh Abdeslem Bensari, Cheikh Lazaâr Bendali Yahia et Cheikh Omar El Bakhchi. Cette situation allait jouer très favorablement pour l'éclosion du talent du jeune Abdelkrim, et même celle de son ami Redouane. C'est en 1930 aussi qu'il tente un premier enregistrement de disque 78 tours aux éditions Victor Colin à Alger avec une chanson qui s'intitule Kif aâmali ou hilti du poète populaire Boumédiène Bensahla (XVIIIe siècle), qu'il fera suivre de plusieurs titres jusqu'en 1950, entre autres les célèbres poésies Nari Hihèt tentfa, Ana El Kaoui, Amerssouli et El Hodjam. A propos de ses enfants, justement, ils diront tous de lui, qu' il a été un très bon père de famille. Son absence a été souvent comblée par la maman, qui le comprenait et le soutenait d'une façon inconditionnelle. L'aîné des enfants, Abdelkader, fera une brillante carrière dans l'administration des finances (né le 21 novembre 1933 à Tlemcen, il est décédé le 17 octobre 2005 à Alger). Mohamed, le deuxième, né le 7 mai 1935, fera aussi le chemin parcouru par son frère aîné. Il sera fonctionnaire dans l'administration de la sécurité sociale. Il décède le 11 septembre 2001 à Alger. Le dernier garçon, Mourad, né le 23 janvier 1937, a exercé le métier de technicien en électricité ; il vit toujours à Alger, dans le souvenir de son père, à qui il voudrait consacrer une reconnaissance nationale dans le cadre de différentes actions, dont la fondation Abdelkrim Dali présidée par sa fille Wahiba.
Il le fait quotidiennement en se mettant à la disposition de toutes les initiatives qui vont dans ce sens. L'important contact, celui des Fekhardjis ajouté aux conseils prodigués par le regretté maître Mahieddine Lekehal (décédé en 1945) avec lequel il fit de grands progrès et une immense innovation. celle de concevoir un genre qui tient du style gharnata de Tlemcen, son école d',origine, et du style sanaâ d'Alger son école d'adoption, ont fait de lui un maître incontesté. Cheikh Abdelkrim Dali, devant l'intensité de ses activités et de son succès populaire, investit toute son énergie et son talent à la formation en qualité de professeur à l'école communale d'Hussein Dey en 1951 et de titulaire de chaire d'enseignement vocal et instrumental au Conservatoire municipal d'Alger en 1957. Au lendemain de l'Indépendance nationale, il continue son action tous azimuts. Il est membre de l'orchestre de la R T A dirigé par Mustapha Skandrani, il est artiste-interprète représentant l'école tlemcénienne en Algérie et à l'étranger, il est aussi professeur au Conservatoire municipal d'Alger. En 1971, c'est au tour de l'Institut national de musique de lui faire appel dans le cadre de son projet de recherche du patrimoine musical national. Il demeura fidèle à cette institution jusqu'à la fin de ses jours en qualité de chercheur dans un domaine qui faisait de lui un érudit. A ce titre, il participera à l'élaboration de la célèbre œuvre anthologique de la musique andalouse, tous styles confondus, en usage en Algérie, parue aux éditions de la SNED entre 1975 et1982, comblant ainsi un vide immense dans ce domaine.
Il effectue en compagnie de son épouse le pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam et à son retour il enregistre un poème historique intitulé Rihla Hidjazia (El hamdoulilah nelt qasdi ou bleght m'naya) qu'il fait précéder d'une chanson de fête qui ne s'effacera jamais de l'esprit des Algériens, il s'agit de Saha Aïdkoum, chanson qui, à ce jour, n'a pu être supplantée. Cheikh Hadj Abdelkrim Dali a permis à quelques jeunes talents de suivre sa voie. Ce sont Abdelkader Rezkellah, Nouri Kouffi, Hamidou, Tewfik Benghebrit, Abdelatif Merioua, Nacerddine Chaouli et Hadj Kacem Brahim. Cheikh Hadj Abdelkrim Dali, s'est éteint dans la nuit du 20 au 21 Février 1978 en son domicile à Hydra, il a été inhumé au cimetière de Sidi Yahia


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