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Aït Amar Ouzzegane en déshérence
Ighram
Publié dans El Watan le 29 - 06 - 2009

Situé à l'extrême nord est de la commune d'Ighram, le village montagneux Aït Amar Ouzzegane se caractérise par son dépeuplement. Culminant à environ 1000 mètres d'altitude, ce village n'est habité en hiver que par une seule famille de bergers et encore il arrive même à cette dernière, lorsque l'hiver se montre plus rude et plus neigeux que de coutume, d'aller se refugier chez de la famille dans un hameau en contrebas.
Ainsi, ce village fantomatique n'est gardé que par ses deux saints patrons : Sidi M'hand Saïd Oussalah dont le mausolée se trouve à l'orée du maquis sur la partie supérieure du village et Thadjouamaht dont le sien trône en plein maquis. La genèse de ce dépeuplement remonte à la guerre de libération nationale et plus précisément au 21 janvier 1956, date à laquelle a eu lieu la bataille d'Aït Amar Ouzzegane. Ce jour-là en tentant d'investir le village considéré comme une plaque tournante de la révolution, les forces coloniales ont rencontré une farouche résistance des villageois, certes aidés par les villages environnants. Le village s'étant transformé en forteresse inexpugnable, l'ennemi a du battre en retraite après avoir subi des pertes considérables qui s'élèvent à 104 entre morts et blessés.
En revanche, les autochtones n'ont enregistré lors de cette bataille, qui a duré toute une journée, que des pertes minimes. La bataille d'Aït Amar Ouzzegane, au cours de laquelle s'est illustrée la résistance héroïque des villageois, a frappé les esprits à tel point qu'elle avait fait l'objet d'un récit épique digne de la mythologie grecque. Les plus superstitieux estiment que si le village n'a pas été pris c'est parce qu'il y avait l'intervention des saints protecteurs. Ainsi, on raconte que Thadjouamahth, sous les traits d'une femme, ramassait et lançait sur les assaillants de la pierraille et de la terre qui, par enchantement, se transformèrent en balles réelles. De même Sidi M'hand Saïd, prenant les traits d'un vieil homme, aurait été vu en train de diriger les opérations sur le champ de bataille. Cependant moins de trois mois plus tard soit exactement le 5 avril 1956, l'armée coloniale est revenue à la charge avec plus de détermination pour laver l'affront qu'elle a subi auparavant.
En guise de représailles, la soldatesque française a brûlé et rasé entièrement Aït Amar Ouzzegane après l'avoir vidé de ses habitants. Des éxécutions sommaires ont même eu lieu. C'est à partir de là qu'a commencé la période d'errance des habitants, lesquels déracinés sont allés ailleurs. Leur traversée du désert n'a connu son épilogue qu'à l'indépendance. Durant les années post indépendance, quelques habitants ont reconstruit leurs maisons pour retourner vivre au village, mais ceux-ci ont fini par quitter une seconde fois le village, poussés par l'âpreté des lieux.


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