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La coupe du monde pour la première fois en Afrique : L'autre victoire de Mandela
Publié dans El Watan le 10 - 06 - 2010

Dans un témoignage exclusif accordé il y a peu à El Watan, Nourredine Djoudi, ex-ambassadeur d'Algérie en Afrique du Sud mais qui fut néanmoins cadre dans les maquis de l'ALN durant les années 1950, révèle que les premiers contacts entre les responsables de la Révolution algérienne et Nelson Mandela se sont noués dans la discrétion la plus totale en 1961, date à laquelle l'ANC a décidé de s'engager dans un mouvement de guérilla contre le régime de l'apartheid.
La nature sanguinaire et raciste de Pretoria a, en effet, convaincu très tôt les cadres de l'ANC de renoncer à la non-violence et de passer à la lutte armée pour recouvrer leur liberté. Cette décision se traduira, notamment, par la création, sur le modèle de l'ALN, d'une armée de libération nationale baptisée «Umkonto we Sizwe» (le Fer de lance de la nation).
«Il paraît évident que le passage du mouvement national algérien de la lutte politique menée par des partis à la Déclaration du 1er Novembre 1954 n'est pas passé inaperçu chez nos frères de l'ANC. Dans le souci de lancer la lutte armée sur des bases solides, l'ANC a chargé Nelson Mandela de quitter clandestinement l'Afrique du Sud et de prendre contact avec ces pays africains susceptibles d'aider le peuple sud-africain à s'affranchir du joug de l'apartheid, particulièrement avec l'Algérie dont la lutte armée semblait sur le point de triompher. C'est ainsi que Mandela, accompagné de Robert Reisha (futur représentant de l'ANC en Algérie indépendante), s'est rendu successivement en Ethiopie, en Egypte (où il a eu son premier contact avec le GPRA), puis au Maroc», explique M. Djoudi, qui en sa qualité d'anglophone était spécialement chargé par l'état-major général de l'ALN de servir d'interprète aux officiers de l'ALN chargés d'assurer la formation militaire de Nelson Mandela et de ses compagnons d'armes.
Cherif Belkacem et Kaïd Ahmed assurent sa formation
C'est précisément à l'état-major ouest et sous la conduite de Si Slimane (Kaïd Ahmed) et de Si Djamal (Cherif Belkacem) que Mandela et les siens feront leur apprentissage des techniques de la guérilla. «Plusieurs jours et plusieurs nuits durant, dans un lieu tenu secret sauf pour un petit nombre d'officiers de l'ALN, Si Djamal et Si Slimane, par le biais de mon rôle d'interprète, ont répondu aux préoccupations des envoyés de l'ANC. S'agissant de la préparation des conditions nécessaires au déclenchement de la lutte armée, Mandela a été informé dans le détail des mesures à prendre avant toute opération armée : choix rigoureux et formation des premiers combattants, stockage des armes, des munitions, des aliments et des médicaments dans des caches inaccessibles aux forces de sécurité de l'apartheid, renseignements précis sur le déploiement et les effectifs de l'ennemi, etc.», témoigne Nourredine Djoudi qui révèle aussi que c'est lors de ces séances de travail, qui constituent le premier acte de coopération étroite entre les deux peuples algérien et sud-africain, que Nelson Mandela a été reçu par Mohammed Lamari qui deviendra plusieurs dizaines d'années après général de corps d'armée et chef de l'état-major de l'ANP.
L'ancien ambassadeur d'Algérie en Afrique du Sud ajoute que «dans le souci d'éviter un échec de la lutte et des massacres, il a été conseillé particulièrement à Nelson Mandela et ses compagnons de commencer par une intense activité diplomatique pour sensibiliser le monde entier à la cause du peuple d'Afrique du Sud et gagner le soutien à la lutte de l'ANC».
Après son séjour dans les maquis de l'ALN, Nelson Mandela repart également en Afrique du Sud avec la promesse que les Algériens continueront à soutenir les combattants de l'ANC. Son passage en Algérie l'aura tellement marqué qu'il n'a cessé de rappeler à sa sortie de prison qu'il était fier d'avoir été «le premier Sud-Africain à avoir été entraîné aux armes en Algérie». «Quand je suis rentré dans mon pays pour affronter l'apartheid, je me suis senti plus fort», a encore confié Nelson Mandela en Algérie.
L'avenir, rappelle M. Djoudi, allait prouver tout le sérieux de cette promesse, puisqu' aucun pays ne s'est engagé aux côtés de l'ANC comme l'a fait l'Algérie, et ce, dès les premières semaines de l'Indépendance.
Qui ne se rappelle pas d'ailleurs quand, en 1974, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, qui présidait l'Assemblée générale de l'ONU, ordonna l'expulsion de la délégation sud-africaine des travaux de l'Assemblée. Les Sud-Africains, humiliés, n'y retournèrent qu'après la chute du régime de l'apartheid. C'était du temps où l'Algérie était la «Mecque» des révolutionnaires.


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