Vingt-six accusés sur 29 ont comparu devant la justice. Les 4 principaux mis en cause, un Français du nom de Alain Raphael Roger, âgé de 44 ans, électricien de son état, un Algérien, Mohamed Boumaïza, âgé de 48 ans, commerçant, et deux Tunisiens, Mokhtar Béchiri et Mohamed Kehlas, âgés de 35 et 37 ans, ont été condamnés chacun à 15 ans de réclusion criminelle assortie de 300 000 DA d'amende. Ils ont été reconnus coupables d'appartenance à une association de malfaiteurs, de trafic international d'armes à feu et de munitions et commercialisation d'armes à feu sans autorisation. La peine est largement inférieure à celle requise par le représentant du ministère public, qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité contre les accusés. Une peine de 10 ans de prison ferme assortie de 200 000 DA d'amende a été également prononcée contre 5 autres accusés, originaires de Constantine et de Aïn M'lila (wilaya d'Oum El Bouaghi), pour association de malfaiteurs et commercialisation d'armes à feu et de munitions sans autorisation. Quatre mis en cause contre lesquels le représentant du ministère public avait requis 3 ans de prison ferme ont été condamnés chacun à 2 ans de prison ferme pour commercialisation d'armes à feu et de munitions sans autorisation, et 10 autres, des wilayas d'Oum El Bouaghi et de Tébessa ont écopé de 4 mois de prison ferme pour détention d'armes à feu sans autorisation. Les autres accusés ont été acquittés. L'affaire a été révélée, rappelons-le, suite au coup de filet opéré le 11 février 2007 par les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Constantine. Lors d'une descente opérée à la cité Sidi M'cid, 165 fusils de chasse, dont certains de fabrication française, 1000 cartouches de calibres 12 et 6 mm et 30 000 euros avaient été saisis. Un véhicule de marque Mercedes tirant un camping-car et deux autres de marques Volkswagen Passat et Peugeot 206 ont été également saisis. Mohamed Boumaïza, ainsi que le Français et les deux Tunisiens ont aussitôt été arrêtés. Les investigations de la police parviendront à remonter la filière jusqu'au port de Skikda via lequel est entrée la Mercedes en question. Ce même véhicule avait transité le 14 novembre 2006 par le port de Béjaïa, transportant d'importantes quantités d'armes à feu.
