Pour rappel, les étudiants avaient entamé une grève illimitée le 23 mai dernier avec comme principale revendication le départ du directeur de l'école. Un blocage total de l'établissement, une grève de la faim, une pétition, etc. : les grévistes ont tout tenté pour se faire entendre de la tutelle. Pourtant, cette semaine, les choses semblaient avoir avancées. Une commission d'enquête a été mise en place par le ministère. Mais au lieu d'apaiser le climat déjà très tendu à l'ENSV, elle n'a fait qu'attiser la colère des étudiants. «Sur les 12 points que comportait le communiqué de la commission d'enquête, aucun ne correspondait à nos attentes, s'indigne un gréviste. Le ministère nous ignore totalement ». Ce communiqué transmis aux étudiants ne faisait pas état d'un éventuel départ du premier responsable de l'établissement. «Nous ne pouvons pas abandonner, ce directeur a fait de notre vie estudiantine un enfer, s'exprime un leader du mouvement. Notre grève prendra fin seulement avec l'annonce de son retrait.» Le wali délégué ainsi que le premier secrétaire du ministre de l'Enseignement supérieur ont entamé hier de nouvelles négociations avec les étudiants. Un impressionnant dispositif policier était présent sur place. Mais les grévistes ne semblaient pas impressionnés et étaient déterminés à faire passer leurs revendications.
