Pour lutter contre le trafic du carburant dans la wilaya de Tlemcen, le wali a signé un arrêté en date du 18 juillet pour limiter l'approvisionnement en essence et gas-oil aux véhicules utilitaires et camions. Un arrêté entré en application, hier. Ce texte qui n'est pas le premier du genre, dit que les véhicules utilitaires n'ont droit qu'à 40 litres/jour et les camions à 150 /jour. Un système de quota qui a déjà montré toutes ses faiblesses par le passé, en ce sens que cette décision, même si elle est empreinte de bonnes intentions, ne pénalise, en fait, que l'honnête citoyen. Le trafiquant ne s'embarrasse point de faire plusieurs fois les stations services. D'ailleurs 40 litres ou le plein, la « mission » des trafiquants -et ce n'est pas un scoop- est de faire plusieurs navettes par jour entre les pompes d'essence et la bande frontalière. « Regardez ces chaînes à longueur de journée devant les stations. Alors, qui sera le perdant, si ce n'est bien le citoyen honnête auquel on impose 40 litres quand il a la chance d'arriver au bout de la chaîne », s'indigne un automobiliste. La wilaya de Tlemcen compte environ 2 000 « hallab » (trafiquants de carburants) venant de toutes les régions du pays. Ayant trouvé ce filon, des habitants de l'est et du centre ouest d'Algérie ont acquis des semi remorques et loué des maisons à Maghnia pour s'adonner à ce trafic. Il faudrait donc plus de lois répressives et de détermination pour prétendre éradiquer ce fléau !
