D'énormes quantités d'eaux usées stagnent depuis quelque temps au niveau de oued El Djemâa, cours d'eau qui délimite les frontières de la commune de Tichy avec celle d'Aokas. Ces eaux usées proviennent des villages et localités de la commune de Tichy. L'accumulation de ces rejets en cet endroit est due à la formation d'une digue entre la mer et ledit oued à la suite d'une crue importante au printemps dernier. Ceci rend impossible l'évacuation des eaux vers la mer comme à l'accoutumée. Avec la non intervention des services compétents pour dégager le passage, de vastes étendues de terrains agricoles qui relèvent du domaine Ben Saïd, risquent d'être inondés, selon Adrar Fatseh, l'un des agriculteurs exerçant dans les environs. La formation de ce grand cloaque peut par ailleurs être à l'origine de nombreuses maladies et constitue un bouillon de culture propice pour le pullulement d'insectes nuisibles. Désormais, le recours à l'enlèvement de la digue est une solution à éviter, car si une telle quantité d'eaux usées est déversée en mer sans traitement préalable, elle constituera un danger certain pour les centaines de baigneurs des plages de Tala Khaled et de Baccaro. « Certes, l'idée de réunir les rejets de tous les villages du littoral est sans doute intéressante, car elle a permis de mettre fin à l'évacuation anarchique des eaux usées le long des plages de la commune. Toutefois, la conception d'un projet d'une telle envergure sans l'installation d'une station d'épuration est à mon sens une aberration », s'élève à juste titre notre interlocuteur. En dépit du danger que représente cet étang nauséabond en cette période de chaleurs intenses, l'intervention des services concernés se fait toujours désirer.
