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Valse entre yal et chaâbi
Publié dans El Watan le 17 - 05 - 2011

Cela fait sept ans que Takfarinas, 53 ans, n'a pas produit d'albums. Sept ans de réflexion sans doute. Car, le double album, sorti hier en Algérie et à l'étranger, est porteur de signes d'une profonde recherche sur les textes et sur les mélodies. Takfarinas de Way Telha a gagné en épaisseur. Il y a d'abord ce retour aux sources dans Lwaldine (les parents). L'artiste a, dès le départ, choisi de puiser son œuvre dans le vaste patrimoine chaâbi. L'enfant de Tixeraïne a rendu hommage dans des chansons, telles que Leknouz (trésors), aux maîtres du chaâbi comme El Hasnaoui, El Anka ou Azem. «Je t'envoie en messager, toi qui vas vers la contrée qu'elle habite, dis-lui te voir ferait mon bonheur / Même en mes rêves tu es abolie, dis à celui qui l'a épousée s'il sait le prix de son trésor», chante-t-il en berbère à la manière des chouyoukh.
Depuis son jeune âge, Takfarinas, Ahcène Zermani, a toujours eu une admiration pour l'univers du chaâbi. Au fil des chansons, comme Lwekhda (le malheur) ou Laâslama (bienvenue) ou Lwaldine, on sent ce désir de retrouver les parfums des qcidate. L'artiste semble avoir mis tout le cœur dans son interprétation, tant mélodique que vocale. Dans Lwaldine, enrichie par un prélude à l'algéroise, le clin d'œil à Sobhane Allah Ya Ltif d'El Hadj M'hamed El Anka est évident. Ici et là, il y a des petites touches des modes «zidane», «sika» et du rythme «goubah'i». «Seulement, le ‘‘goubah'i'' de Tak n'est pas saccadé comme celui du chaâbi. Il est plutôt nuancé. Pour échapper à la monotonie, les phrases musicales sont longues», a relevé le musicologue, Nasr-Eddine Beghdadi, qui a présenté l'album.
Coloré par le style yal, qu'il a lui-même développé, le second album de Takfarinas, Incha-Allah est très in, actuel et rythmé. L'artiste, auteur-compositeur, est allé chasser sur toutes les terres de la mélodie. Chouya chouya (doucement, doucement) rappelle tant les envolées harmoniques de la nouvelle pop turque qu'un ancien tube, Zaâma zaâma, le préféré des clubs de danse pendant des semaines en 1999. «Approche-toi bonheur, on va danser chouya chouya. Et lâche-toi, écoute ton cœur !», est-il chanté.
Hommage à Obama
Dégageant davantage de bonne humeur, Takfarinas poursuit dans Imazighen sur un style saharien. «La liberté est précieuse. Elle vaut le prix d'une vie. Je le jure par ceux qui ont donné leur vie», des paroles d'une chanson qui ressemble à un hymne à l'identité, au vouloir-être et à l'émancipation. L'amour, autre sujet préféré de l'artiste, est présent dans Fella-M (pour toi). Très soignée sur le plan composition, la chanson est précédée d'un prélude. Il y a là de l'oriental, du raï, du groove et de l'istikhbar berbère. Un va-et-vient plaisant et savoureux. Tout l'art ouvert et varié de Takfarinas est dans Fella-M. Dans Rosa Rosa, l'artiste, qui ne manque pas d'idées, a fait un savant dosage entre la jeel music et les sonorités kabyles. «Les gens me disent, qu'a-t-elle de plus ? Si seulement vous la voyiez…», chante-t-il, nous rappelant les paroles de Lamouni li gharou meni du Tunisien, El Hadi Jouini.
Le malheur des harraga (inévitable !) est évoqué dans Assirem (l'espoir). Et là, à Takfarinas de faire parler la douleur des jeunes à travers l'expression rap avec un légère couche de rythme à la mode Remiti. Cela ressemble presque à un manifeste pour les libertés : «La jeunesse de l'espoir, la source de la lumière, on nous appelle les blacks, les beurs qui viennent d'ailleurs, le travail paiera, l'espoir du futur c'est toi, l'avenir nous le dira. Regardez Obama.» Takfarinas a rendu hommage dans son nouvel opus, produit par Izem Pro et Mondole Prod, au chanteur-poète belge, Jacque Brel, avec la reprise de Ne me quitte pas.


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